‘’Il y aura une mue dans les statuts’’
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Boucler un budget pour l’organisation du festival international de jazz de Saint-Louis est toujours difficile pour les organisateurs. C’est même un véritable casse-tête. L’édition de cette année a failli même être annulée. ‘’Il est difficile de faire revenir un festival après une annulation’’, a regretté le directeur général de la Bicis Pierre Bérégovoy. Avec des membres de l’Association Saint-Louis jazz, il a fait face à la presse hier dans un hôtel de Saint-Louis. Pour éviter que de pareilles situations ne se reproduisent, le président de l’Association Saint-Louis jazz, Me Ibrahima, a annoncé des mues dans les statuts juridiques de leur organisation.
‘’Il faut une Assemblée générale pour décider des orientations après l’audit juridique qui sera effectué’’, a-t-il signifié. Quoi qu’il en soit, lui et ses collaborateurs souhaitent aller vers une autonomisation complète. En attendant, certains d’entre eux demandent un meilleur soutien de l’Etat. ‘’Saint-Louis jazz n’a pas été soutenu par les autorités. La mairie a donné 6 millions et les 2 millions lui sont retournés sous forme de taxes. Aujourd’hui, les sponsors ne courent plus derrière la musique. Il nous faut un appui conséquent des autorités’’, souhaite le vice-président de l’organisation de Saint-Louis jazz, Fara Tall. Un avis qu’Ibrahima Diop ne partage pas. ‘’L’Etat n’est redevable en rien de même que la commune envers le festival. Parce que l’Association est une entité totalement privée’’, a-t-il soutenu. Et d’ajouter : ‘’Le festival a un impact sur la vie économique de la ville. C’est à ce titre que les autorités devraient un peu plus nous appuyer. Mais cela ne doit nullement être une obligation.’’
D’ici là, le festival compte sur l’appui de partenaires comme la Bicis et la fondation BNP Paribas qui a donné 23 millions. Si le festival s’est tenu cette année c’est grâce à la Bicis’’, a déclaré Me Diop.
16 millions devaient être payés à Marcus Miller
Au cours de ce face-à-face avec la presse, la question de l’annulation de la venue de Marcus Miller a été de nouveau évoquée. Le président de Saint-Louis Jazz a fait savoir que Miller avait déjà reçu un acompte de sa paie et le reliquat devait lui être payé après sa prestation. Dans un courriel envoyé aux organisateurs, il leur a expliqué qu’il ne pouvait plus honorer son engagement à cause du contexte sécuritaire. 16 millions de F CFA devaient lui être payés pour sa prestation. Etant donné qu’il n’est pas venu, il a remboursé l’argent reçu.
BIGUE BOB (envoyé spécial)