Elle découpe en morceaux sa fille de 4 ans
La Belgique a retenu son souffle mais la terrible nouvelle est finalement tombée. Diana, une petite fille de quatre ans, portée disparue depuis lundi, a été retrouvée morte au domicile familial de Châtelineau, dans la banlieue de Charleroi. Au cours d'une conférence de presse, le procureur, Pierre Magnien, a expliqué que Juliana Santana Duran, sa mère, l’avait étranglée, découpée en morceaux, emballée dans des sacs puis placée au congélateur, derrière des sachets de nourriture. «J’ai une petite fille de deux ans et demi, je ne comprends pas comment on peut faire une chose pareille. Maintenant, on ne sait pas exactement ce qui s’est passé, est-ce un coup de colère ? Est-ce que la dame n’était pas bien ? De toute façon, quoiqu’il en soit, c’est impardonnable !», a confié une voisine sur la chaîne RTL TVI.
Depuis le début de l’affaire, la mère de Diana était a été au cœur des interrogations. Elle a en effet dans un premier temps déclaré à la police qu’elle avait déposé sa fille à l’école lundi matin et qu’elle avait constaté sa disparition en venant la chercher l’après-midi. «Nous n'avons pas vu la gamine, nous n'avons pas vu la maman. A aucun moment de la journée. Je ne peux rien dire de plus. C'est assez énigmatique», a expliqué mardi Chantal Hannoteaux, la directrice de l’établissement à la chaîne belge. Juliana Santana Duran a ensuite expliqué qu’elle avait laissé sa fille seule dans la voiture, le temps de faire une course sur le chemin de l’école, mais qu’en revenant, elle n’était plus là.
Tuer pour mieux protéger ?
Deux récits divergents et troublants qui ont poussé les enquêteurs à se rendre une première fois au domicile de la jeune femme. Mais leurs recherches n’ont rien donné. «Ils avaient ouvert le congélateur mais ils ne pensaient pas qu'il était possible d'y trouver un enfant de cette taille», a commenté le procureur de Charleroi. Malgré cette visite infructueuse, la mère de famille a été placée dès mardi en garde à vue par un juge d’instruction. Pour justifier ses contradictions, elle aurait mis en avant la vive émotion suscitée par la disparition de son enfant, rapporte quotidien «Le Soir».
Le lendemain, Juliana Santana Duran a fini par reconnaitre les faits. «La Libre Belgique» affirme que la trentenaire, originaire de République Dominicaine, était dépressive et en conflit avec son ex-mari pour la garde de leur fille. Son avocat a fait savoir que Christophe Farkas, le père de Diana, avec qui elle était séparée depuis trois ans, était un homme violent. La jeune femme aurait d’ailleurs entrepris de monter un dossier contre lui afin d’obtenir la garde exclusive de la fillette. «Elle trouvait que son ex-compagnon devenait trop rude avec Diana, sans qu'il y ait de preuves de violences», a-t-il affirmé. «Nous étions en train de monter un dossier en ce sens». C’est pour éviter à la petite fille de connaitre le même sort qu’elle, que la mère aurait finalement décidé de la tuer dans son sommeil.
Une théorie toujours incertaine, d’autant que la directrice de l’école de Diana a confié à «Le Soir» que Christophe Farkas était un papa équilibré, attentionné et qui faisait tout pour que sa fille ne manque de rien. A l’inverse, la mère lui serait très vite apparue comme une femme incohérente, faisant tout pour nuire à son ancien conjoint. Mercredi, Juliana Santana Duran a été inculpée pour le meurtre de Diana, elle comparaîtra devant la chambre du conseil (tribunal qui décide du sort de l’affaire à la fin de l’instruction, ndlr) de Charleroi, vendredi.
ParisMatch