Migration irrégulière
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La plateforme Action pour les droits humains et l'amitié (ADHA) tire la sonnette d'alarme face à la recrudescence de la migration irrégulière et à la situation des migrants sénégalais ‘’abandonnés à leur triste sort’’. ‘’En effet, selon le HCR et l’OIM, au moins 45 migrants et réfugiés sont décédés au large de la Libye, ce mercredi 19 août 2020, et 37 rescapés originaires du Sénégal, du Mali, du Tchad et du Ghana ont été placés en détention en Libye.
Ainsi, cette nouvelle tragédie porte le bilan à au moins 302 morts ayant péri en tentant de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune. A cela s’ajoutent de nombreux migrants portés disparus dans le désert libyen et celui d’Agadez qui a toujours été un lieu de transit, sans compter ceux qui sont vendus comme esclaves par des bandes organisées’’, souligne l’ADHA. Face à cette situation ‘’alarmante’’, elle dénonce l'absence de politiques ‘’efficaces’’ pouvant faire face aux phénomènes migratoires.
‘’Action pour les droits humains et l’amitié (ADHA) rappelle que ce sont les pays africains qui assument l’essentiel du fardeau de la migration et qui, par conséquent, payent le plus lourd tribut. Ainsi, il est impératif et urgent de poursuivre la réflexion avec la participation active des jeunes qui sont les principaux concernés et de mettre en place de nouveaux mécanismes de sortie de crise, plus soucieux de la prise en charge des fléaux de la jeunesse africaine, parmi lesquels le chômage et le sous-emploi’’, renchérit-elle.
Dans son communiqué l'ADHA recommande aussi, de réduire les ‘’inégalités’’ à l’intérieur des pays et entre les pays, de faciliter les migrations ordonnées, ‘’sûres, régulières et responsables’’, la mobilité des personnes, y compris par la mise en œuvre de politiques migratoires concertées, planifiées et bien gérées. Mais aussi, de revoir la politique d’insertion des jeunes en valorisant les métiers du secteur informel, de mettre en cohérence les politiques migratoires dans les pays de l’espace CEDEAO.