Migration irrégulière

Dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’, Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) se désole de la volonté de l’État d’appliquer ‘’des stratégies migratoires dictées par des intérêts étrangers, stratégies qui ont démontré leur inefficacité depuis leur adoption en 2008 sous le régime du président Abdoulaye Wade, puis maintenues par le président Macky Sall’’. Le régime actuel ne devait en aucun cas perpétuer cette tradition, puisqu’il avait promis la ‘’rupture’’ aux Sénégalais, relève Adha. Parmi ces dernières, la migration circulaire qualifiée dans la note de ‘’désuète et inefficace’’.
Ainsi, elle est ‘’introduite en 2008 sous le régime du président Abdoulaye Wade avec 2 700 bénéficiaires et poursuivie sous le président Macky Sall, où la migration circulaire a bénéficié d’une aide publique au développement s’élevant à près de 128 millions d’euros, soit plus de 85 milliards F CFA, pour la période de 2019 à 2023. Cette stratégie, bien que présentée comme une solution, s’est révélée insuffisante pour répondre aux aspirations profondes de la jeunesse sénégalaise’’, rappelle Adha.
...D’après l’organisation, sans accompagnement adéquat et sans garantie pour un retour productif, cette initiative ‘’risque de perpétuer les inégalités et de priver le Sénégal de sa ressource humaine la plus dynamique, à savoir sa jeunesse. Face à cette situation, Adha appelle à une réorientation des priorités nationales pour répondre efficacement aux aspirations légitimes de la jeunesse’’.
Garantir un accès équitable aux droits économiques et sociaux : il est essentiel d’assurer à tous les citoyens, en particulier aux jeunes, des opportunités économiques viables et un accès aux services sociaux de base. Dans ce sens, elle propose que l’État promeuve ‘’des opportunités locales attractives’’ en investissant ‘’dans des projets locaux générateurs d’emplois et en valorisant les initiatives entrepreneuriales pouvant dissuader les jeunes à chercher des opportunités à l’étranger’’. Et, toujours selon la note, ‘’le Sénégal doit honorer ses engagements en matière de droits humains et de protection des migrants’’.