Me Moussa Bocar Thiam veut mettre fin “à la désinformation’’
Hier, le nouveau ministre de la Communication, Me Moussa Bocar Thiam, est officiellement installé dans ses nouvelles fonctions. Ainsi, Abdoulaye Diop a cédé la place. Ce dernier est revenu sur les grands chantiers qu’il a réalisés, dont la mise en place de la carte de presse numérisée et dont l’exigibilité sera effective en décembre prochain. Il a évoqué également la loi sur la publicité et bien d’autres réalisations.
Son successeur semble bien être conscient des enjeux. ‘’Le secteur de la communication est stratégique et implique une gestion intelligente de l’information. Cette problématique est un impératif national qui engage la responsabilité des pouvoirs publics, des médias privés, mais aussi de l’ensemble des parties prenantes. Elle va au-delà de tous les clivages et intérêts particuliers, parce qu’elle concerne tous les citoyens sénégalais’’, a-t-il dit dès sa prise de parole hier, lors de la cérémonie de passation de service.
Pour Me Thiam, communiquer, quelque part, revient à influencer. C’est-à-dire faire dans la propagande.
Par ailleurs, prévient Moussa Bocar Thiam, ‘’parmi les prérogatives du ministère, y figurent la veille et le contrôle de l’information dans les réseaux sociaux (…) Les réseaux sociaux sont devenus un nid de la manipulation, de la désinformation, de l’influence et même de la cyber-insécurité. ’’ Le nouveau ministre de la Communication veut que désormais la désinformation ‘’soit une exception au Sénégal’’. Un chantier bien énorme, c’est le moins qu’on puisse en dire. ‘’Le Sénégal a une culture journalistique qui ne pâlit pas dans le monde, car il a su faire siennes les valeurs fondées sur l’éthique et la déontologie. Ces valeurs nous servent de repères pour promouvoir la communication institutionnelle publique, mais aussi sensibiliser les citoyens sur les libertés fondamentales d’expression’’, dit-il.
Maitre Thiam souhaite qu’il y ait une ‘’gestion intelligente de l’information non vérifiée qui peut être subversive à la nation sénégalaise’’. Il y a donc une obligation de changement aujourd’hui qui devrait être accompagné de façon responsable.
Par conséquent, pense Me Thiam, il faut adopter de nouveaux comportements en arrêtant principalement de rechercher le sensationnel en publiant une information. ‘’Soyons solidaires, afin de préserver la culture de la paix et du respect d’autrui qui sont nôtres et qui suscitent bien des envies’’, appelle-t-il.