Publié le 14 Jan 2020 - 16:44
MUSEE DU MOURIDISME

Il va symboliser ‘’le départ en exil et le retour’’ de Cheikh Ahmadou Bamba 

 

Le musée du mouridisme, qui sera érigé à Dianatoul Mahwa, à Touba, sur une superficie disponible de quatre hectares, sera composé, sur le plan architectural, de deux bâtiments symbolisant ‘’le départ en exil et le retour de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké’’, a annoncé, lundi, l’architecte chargé de la conception du projet Malick Mbow. 

 

L’édifice sera plus ‘’proche de l’architecture islamique’’ et va occuper une superficie de 19 530 m2 sur le site de quatre hectares disponible pour ce bâtiment, a-t-il dit l’architecte Malick Mbow, lors d’un point de presse tenu au musée des Civilisations noires.  M. Mbow s’exprimait en présence du coordinateur du musée, Serigne Chérif Fantamady Mbacké Ibn Serigne Falilou, et du président de la commission scientifique et culturelle, Dr Matar Ndiaye. ‘’Le musée sera symbolisé par deux bâtiments qui représentent le départ en exil et le retour de Serigne Touba. Ils sont traduits architecturalement par un ‘bateau’. C’est l’aspect émotif du départ, ce qui apporte une complexité du bâtiment. Le moment était difficile à vivre pour tous les mourides, ce qui est traduit par ce bâtiment assez complexe’’, explique-t-il. Il ajoute que ‘’le retour sera matérialisé par un autre bâtiment qui se trouve en face et qui va contenir tous les objets de Serigne Touba’’, précisant que ‘’l’ensemble des deux bâtiments fera à peu près 19 mille mètres carrés’’.

 Selon lui, ces deux bâtiments, ‘’dont l’un est en forme circulaire et l’autre en forme de bateau’’ avec des pierres ’’nobles plus riches que le marbre’’, pensés et conçus avec Serigne Abdou Akim Mbacké, seront aussi composés de différents départements. Il y aura, dit-il, ‘’le département de Serigne Touba, celui des khalifes, le département réservé à Cheikh Ibra Fall, le compagnon de Serigne Touba, et l’espace extension ascendants et descendants’’. Des salles d’exposition, des salles multimédias, une salle de conférence de mille places, etc., figurent aussi dans le plan. En dehors des espaces d’expositions figées, il est prévu des espaces temporaires autour de 60 % des 19 mille mètres carrés de cet édifice, renseigne-t-il. Malick Mbow fait savoir que le musée du mouridisme de Touba va refléter ce qui se fait en termes de technologie moderne dans les musées les plus sophistiqués d’Europe.

 ‘’Il aura de la domotique, de l’informatique, des multimédias et aussi le contrôle du temps. Avec ce bâtiment, il faut un contrôle de l’arrivée d’air et de sa sortie, il y aura une climatisation interne. Ce musée sera un bâtiment adapté à son contexte, avec des matériaux bioclimatiques’’, fait savoir l’architecte. La décoration, dit-il, se fera avec des partenaires turcs, à l’image du musée dédié au Prophète Mohamed en Turquie. Il a invité les chefs d’Etat africains à construire des musées pour conserver le patrimoine du continent.

‘’En Afrique, il faut qu’on ait une tradition de faire des musées, parce que cela permet de conserver le patrimoine et (d’offrir aux gens la possibilité) de savoir ce que les autres ont fait durant ces années. En 2020, sept musées vont être ouverts dans le monde. En Chine, ils sont en train de construire un musée qui va bientôt sortir de terre’’, dit-il. 

L’architecte Malick Mbow a déjà travaillé dans la conception de plusieurs édifices au Sénégal et à travers le monde, notamment la pyramide du Louvre, l’hôpital Georges Pompidou, le stade de France, etc. La date de pause de la première pierre du futur musée du mouridisme n’est pas encore connue. Mais selon le président de la commission scientifique et culturelle, Dr Matar Ndiaye, ‘’l’inventaire des objets devant figurer dans le catalogue du musée sera débuté dans quelques mois’’.

(APS)

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