Plusieurs jeunes formés au Sénégal
Des jeunes ont reçu une formation en musique à l’image. Cela permettra aux porteurs de projets de films du Sénégal et d’Afrique en général d’avoir des bandes sonores originales.
Une formation sur la musique à l’image a été organisée à l’intention des jeunes du Sénégal et d’ailleurs, à l'initiative des organisateurs du festival Kino Téranga. Elle vise à sensibiliser les futurs compositeurs aux particularités de la composition pour l’image et à développer les compétences artistiques, humaines et techniques essentielles pour ce métier. ‘’Nous avons remarqué que, depuis plusieurs années, la musique n’est pas prise en compte dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel. Comme on dit, c’est le parent pauvre du cinéma. On s’est dit qu’il serait bien d’initier une formation sur la composition de la musique à l'image’’, a indiqué Fifi Bacoum, directrice de Kino Téranga, lors de la cérémonie de clôture.
En tant qu'organisatrice du festival Kino Téranga, qui consacre une partie de son programme aux résidences, elle a observé des problèmes lors de ces résidences où des courts-métrages sont réalisés. Ces difficultés concernent principalement la recherche de bandes sonores adéquates pour accompagner les films et il arrive parfois que les sons choisis ne soient pas appropriés. ‘’Beaucoup de jeunes vont tout simplement télécharger des sons sur YouTube ou sur d’autres plateformes de musique. Et ça ne fait pas très professionnel. Il y a des questions de droits d’auteur, mais aussi des restrictions. D’autres projets de courts-métrages sont confrontés à ce même problème’’, a regretté Fifi Bacoum.
Cette formation sur la musique à l’image est organisée en amont du festival qui va démarrer à Yenne du 13 au 21 novembre. Un événement parrainé par Baaba Maal. Il y aura des ateliers, des master class et des projections, en plus d’une résidence. Une partie se fera au studio de Baaba Maal.
Pour sa part, le directeur de la Cinématographie estime qu’il n’y a pas de Sénégalais qui composent des musiques de film comme Baaba Maal. ‘’Aujourd'hui, il faut surtout créer pour l’image. C’est-à-dire que c’est un autre niveau de création qui vient accompagner l’ensemble de l’ossature du film. Les jeunes ont reçu les rudiments qui leur permettent de mieux maîtriser cet art afin d’apporter leur contribution à la production de prochains films. Ils sont à la base des professionnels de la musique, mais pas des spécialistes de la musique de film. Parce que la composition d'une musique de film, c’est un métier’’, a déclaré Germain Coly.
‘’Le ministère de la Culture et Kino Téranga sont conscients que la formation est un maillon essentiel dans le développement de la scène de production du cinéma. Aujourd'hui, il s'agit de la musique de film ; le cinéma est un art de synthèse. Ainsi, il y a plusieurs collaborations artistiques qui sont attendues dans la production d'un film, et la musique est l'une des collaborations artistiques véritablement essentielles’’, a-t-il ajouté.
BABACAR SY SEYE