Sous les auspices du professionnalisme
La 21e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis sera un cocktail de nouveautés ont annoncé ses promoteurs, hier en conférence de presse à Dakar. Sauf que le compte n'y est pas encore s'agissant du budget prévisionnel de l'événement.
La 21e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis, prévue du 15 au 19 mai promet. En conférence de presse hier à Dakar, les organisateurs ont décliné les ambitions de la toute nouvelle équipe dirigée par Me Ibrahima Diop. ''On a eu 5 mois pour préparer ce festival. On veut aller après cette édition vers une autonomisation du festival. On veut arriver à couvrir les 50% du budget'', a déclaré Me Diop, ajoutant qu'une étude d'impact est également programmée. L'objectif étant d'identifier de manière concrète l'apport économique du plus grand rendez-vous culturel du nord. ''Nous voulons rendre disponible le bilan financier 15 jours après le festival'', a indiqué Me Diop. Pour l'association, c'est une façon de montrer à ses partenaires qu'elle fait preuve de transparence. En outre, Saint-Louis Jazz ambitionne d'organiser des petites manifestations tout au long de l'année, même le festival international de jazz restera l’événement phare.
Autre changement, ''les concert vont débuter très tôt cette année'', ont assuré les organisateurs, interpellés en outre la programmation qui serait maigre en représentants sénégalais. ''Ceux-là qui disent çà ne font que survoler la programmation'', a défendu Mame Birame Seck, chargé de ce volet. Il a évoqué la présence de percussionnistes saint-louisien et d'un podium de hip-hop avec les talents de la localité. En off, ces jeunes risquent de ne pas être trop visibles. Seulement, ils ont plus de chance qu'Abdou Guité Seck ou encore Malick Diabou Seck, ces fils de Saint-Louis qui ne sont pas conviés à cette fête jazzy.
En revanche, des artistes comme Shula Ndiaye et Baaba Maal sont attendus à Saint-Louis, ainsi que d'autres grands noms comme Wato, le Howard University Jazz Band, Dhafer Youssef, Edith Lettner ou encore l'African Jazz Spirit, entre autres. A côté des plateaux culturels, il est prévu un colloque sur le changement climatique, un plaidoyer pour les jeunes filles à travers le slogan ''because i'm a girl'' (parce que je suis une fille) et des projections de films.
Budget ''virtuellement
Pour tenir ces engagements, un budget de 230 millions est prévu. Mais il est ''virtuellement bouclé'', selon Me Diop. Lequel mise sur les promesses des partenaires, dont la BNP Paribas à travers la BICIS, et le ministère sénégalais de la Culture qui a d'ores et déjà mis à disposition le podium du troisième Fesman. En outre, dans l'optique de mieux soutenir ce festival et permettre une meilleure éclosion des talents de Saint-Louis, la municipalité, dont le maire Cheikh Bamba Dièye a pris part à la conférence de presse, envisage la réfection d'espaces culturels de la ville.
BIGUÉ BOB