M.A.S.S. ''rappe'' ses blessures
Victime d'un accident de la route en 2004, le rappeur M.A.S.S. n'en est pas sorti indemne. Des stigmates, il en porte encore. Et c'est ce qu'il chante dans son nouvel album ''Mandarga''.
Il y a de ces blessures qu'on n'oublie jamais. Des épisodes de la vie qui restent indélébiles. Et ce n'est pas le rappeur El Hadji Malick Seck dit M.A.S.S. qui dira le contraire. L'ancien du crew diourbelois ''xarnu bi'' vient de mettre sur le marché son premier album solo intitulé ''Mandarga'' (NDLR cicatrices en langue wolof). Dans le titre éponyme, le rappeur revient sur un accident dont il a été victime et qui, dit-il, l'a marqué au fer rouge avec ''des séquelles indélébiles''. Aussi, ''dans l'album, que chaque titre soit joyeux ou malheureux, il a un rapport avec mandarga'', a fait savoir l'artiste.
Mame Ass Seck Singuinar (M.A.S.S.) propose malgré tout des thèmes diversifiés dans cet opus composé de 17 chansons dont 10 featurings. Certains jugeront le nombre de duo élevé. Mais l'on considère qu'un artiste invité n'écrit presque jamais le texte chanté. Et M.A.S.S. est un rappeur, non un chanteur. Il avait besoin de mettre à contribution des voix de rossignol pour donner du volume à certains refrains. Et la belle palette d'artistes invités est assez intéressante. Cela va de Takeifa à la jeune voix de Tivaouane, Khady Mbaye, en passant par l'incontournable Books de Sen Kumpë, Jimmy Mbaye, Amy Collé Dieng ou encore le Gabonais Lafuente.
Les underground ont également leur place dans cet album notamment True ways, un crew des Parcelles assainies.
Les thèmes sont aussi variés que la liste des invités dans cet album. M.A.S.S. parle de faits de société en général. L'amour a une bonne place dans cette production.
M.A.S.S. a été découvert par la majorité des Sénégalais grâce au premier album sorti avec son duettiste Gaindé Fatma.
BIGUÉ BOB