Publié le 11 Sep 2019 - 17:07
ORIENTATION DE TOUS LES BACHELIERS DANS LE PUBLIC

Le Saes exige le respect d’un certain nombre de préalables

 

Le gouvernement du Sénégal doit respecter un certain nombre de préalables, avant de concrétiser sa décision d’orienter tous les nouveaux bacheliers de l’année 2019 dans les universités publiques. C’est ce que revendique le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes) dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’.

 

Membre de l’Internationale de l’éducation (Ie), une organisation qui lutte contre la privatisation et la marchandisation de l’éducation, le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes) milite pour un enseignement public de ‘’qualité accessible à tous’’. Par conséquent, à la suite de la décision du gouvernement du Sénégal ‘’d’orienter l’ensemble des nouveaux bacheliers 2019 dans les établissements publics d’enseignement supérieur’’, le Saes exige, avant l’envoi de l’ensemble de ces nouveaux bacheliers dans les universités publiques, le respect d’un certain nombre de préalables. Ceci pour éviter que cette décision ne soit, selon un communiqué du syndicat reçu hier à ‘’EnQuête’’, ‘’une façon habile de déplacer le problème de la prise en charge des bacheliers par les établissements privés de l’enseignement supérieur vers les universités publiques déjà affectées par les effectifs pléthoriques, le manque criard d’infrastructures et d’enseignants, et l’insuffisance des budgets’’.

Donc, parmi les exigences du Saes, on peut noter, entre autres, l’achèvement et la livraison, avant la prochaine rentrée universitaire, de toutes les infrastructures équipées dans tous les campus. L’ouverture immédiate de 400 postes d’enseignants-chercheurs, le recrutement conséquent d’enseignants-chercheurs pour arriver au moins à 70 % de permanents à l’horizon 2021-2022 sont aussi souhaités par les syndicalistes. Tout comme le paiement des sommes dues aux vacataires qui accompagnent les universités dans leur fonctionnement. En même temps que l’augmentation conséquente, dès 2020, de la dotation de l’Etat aux universités publiques.

Ceci pour atteindre, selon le Saes, l’objectif ‘’budgets de vérité’’ et couvrir ainsi les dépenses pédagogiques, de recherche et de personnel. Dans ce sens, les syndicalistes demandent la programmation pour un démarrage progressif des instituts supérieurs d'enseignement professionnel (Isep). Et le respect de la loi 2015-26 du 28 décembre 2015 qui postule, en son article 3, que ‘’le ministère de tutelle et les instances pédagogiques déterminent, d’un commun accord, les capacités d’accueil des universités publiques’’.

Sur ce, le Saes informe ‘’les parents d’élèves et l’opinion publique nationale et internationale qu’il a toujours œuvré pour que les bacheliers qui le désirent soient orientés dans le public et il veillera à l’accès pour tous les bacheliers à un enseignement supérieur public de qualité. C’est la raison pour laquelle il invite le gouvernement à mettre en place les conditions de travail adéquates’’.

Ainsi, le syndicat dégage ‘’toute responsabilité’’ et tient le gouvernement pour ‘’responsable’’ de toutes les ‘’conséquences néfastes’’ que pourrait entrainer cette décision. Si ces préalables ne sont pas respectés, cela va aggraver la situation difficile des universités publiques.

Pour rappel, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, face à la presse le 5 septembre 2019, a annoncé la décision du gouvernement du Sénégal ‘’d’orienter l’ensemble des nouveaux bacheliers 2019 dans les établissements publics d’enseignement supérieur’’. ‘’Le gouvernement revient ainsi sur son choix depuis 2013, toujours contesté par le Saes, d’orienter une partie importante des ressources publiques destinées à l’enseignement supérieur vers des structures privées au détriment des universités publiques existantes.

Par ailleurs, le ministre, dans sa communication, reconnaît l’insuffisance et la non-livraison d’infrastructures dont les constructions ont été entamées depuis plusieurs années, sans oublier le déficit d’enseignants dans les universités publiques’’, souligne le Saes.  

MARIAMA DIEME

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