Publié le 11 Sep 2018 - 07:49
OUMAR DIALLO, DG DOUANE

‘’Nous avons pris des mesures hardies pour juguler la fraude sur le sucre’’

 

 

La nouvelle direction de la douane n’entend pas badiner avec la fraude sur le sucre et l’huile. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le directeur Oumar Diallo. Ce dernier reconnaît toute de même quelques difficultés.

 

L’ampleur de la fraude sur l’huile et le sucre a fini d’être une menace pour certaines entreprises. En mars 2018, la Css a annoncé une mévente de 80 000 tonnes environ. La Sonacos.sa également a du mal parfois à écouler ses produits du fait de l’importation souvent frauduleuse de l’huile. Interpellé sur la contrebande sur ces produits, samedi à l’occasion d’une assemblée générale de l’amicale des douanes, Oumar Diallo, le directeur général, indique que le problème a été pris à bras le corps. ‘’Nous sommes sur la voie de régler ce problème. Depuis que nous sommes là, nous avons pris des mesures hardies pour juguler la fraude sur le sucre. Si vous demandez à la compagnie sucrière l’évolution de ses derniers chiffres, elle vous confirmera que l’action que la nouvelle direction des douanes est en train d’imprimer au service des surveillances commence à porter ses fruits.’’

Toutefois, le combat est  assez difficile, reconnaît-il, du fait de la porosité des pays limitrophes. Avec la Mauritanie, la frontière s’étend sur 700 kilomètres, la Gambie est à l’intérieur du Sénégal. Sans compter la frange maritime, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, et le Mali. Ainsi, surveiller tout cela n’est pas aisé, compte tenu surtout des considérations socioculturelles. ‘’Malheureusement, nous avons une culture qui permet ou qui accepte souvent que frauder n’est pas une infraction ou un crime. Alors que sur le plan douanier, la fraude est un crime. Cela demande un autre travail de sensibilisation et de communication. Il faut que les populations comprennent que la douane est une force de sécurité et de défense pour défendre l’économie, défendre les entreprises nationales qui souffrent de multiples fraudes, dont celle sur le sucre et l’huile’’. Selon le directeur général, cette fraude est en train de mettre à genou les fleurons que sont la compagnie sucrière, la Sonacos et d’autres entreprises.

Du surplace depuis 30 ans

Par ailleurs, le nouveau patron des douanes a également saisi l’occasion de l’assemblée générale pour s’exprimer sur la corporation. Selon lui, les inspecteurs et officiers des douanes ont besoin de plus de considération dans l’exercice de leur profession. Oumar Diallo a rappelé que les hommes du corps des douanes constituent un maillon essentiel de l’économie du pays. Cependant, il dit n’avoir pas constaté, à l’intérieur du pays, une évolution notable des conditions de travail et de vie des soldats de l’économie.

‘’J’ai été douanier pendant une trentaine d’années. Essentiellement, j’ai servi dans la surveillance douanière à l’intérieur du pays, dans les régions. J’ai vu et je connais les conditions de travail des agents de la surveillance. A mon retour dans l’administration des douanes comme directeur des douanes, j’ai fait une tournée dans la région du sud ; dans les jours à venir, ce sera dans les régions du nord et du sud-est et également du centre. Ce que j’ai vu dans la zone sud [Ziguinchor, Sédhiou et Kolda] m’a laissé encore perplexe. Je n’ai pas vu une évolution notable des conditions de travail et de vie des agents qui y séjournent au nom de l’administration, de leur pays, pour défendre l’économie du Sénégal‘’, déplore le numéro un des douaniers. ‘’J’ai été à Patay et à Medina Yoro Foula, j’ai retrouvé les mêmes conditions que quand j’étais inspecteur stagiaire. Je m’engage avec l’amicale des inspecteurs et officiers des douanes à restaurer cette image. Pour que ses agents issus de la même formation que ceux qui sont restés à Dakar où ailleurs puissent exercer en toute dignité leur métier’’, promet-il.

Ainsi, avec l’appui des autorités gouvernementales, Oumar Diallo compte mettre en place ‘’un Plan Marchal de modernisation et d’équipements de ces unités‘’. Le Dg pense que ses hommes doivent être mis dans des conditions de travail dignes de leur rang. Mais également qu’ils soient équipés en moyens, afin qu’ils puissent s’acquitter correctement de leur mission.  L’une des mesures consistera à la modernisation des équipements par la généralisation des procédures informatisées à tous les niveaux.  

KHADY NDOYE [MBOUR]

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