La DGPPE table sur un taux de croissance de 6,8%
Le Directeur général de la Planification et des politiques économiques (Dgppe), Pierre Ndiaye, a indiqué hier que le Sénégal a connu un taux de croissance de plus de 6% ces deux dernières années. C’est pourquoi, il a estimé que le pays reste sur une nouvelle dynamique de croissance.
Pour les années 2015 et 2016, le Sénégal a connu des avancées sur le plan macroéconomique. D’après le directeur de la Dgppe du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, Pierre Ndiaye, la tendance favorable au pays en 2016 a été consolidée lors de l’année écoulée. ‘’Au titre des réalisations macroéconomiques, l’année 2016 s’est terminée sur une très bonne dynamique. Mais ce qui est surtout intéressant, c’est que pour la première fois depuis 1980, le Sénégal a enregistré, pendant deux années consécutives, une croissance supérieure à 6%. Le pays reste ainsi sur une nouvelle dynamique de croissance’’, s’est réjoui M. Ndiaye lors de la cérémonie d’une présentation de vœux au personnel de ladite structure.
De l’avis du patron de la Dgppe, cette croissance soutenue s’est opérée dans un contexte de faible inflation. Toutefois, il a précisé que pour atteindre une croissance à deux chiffres, le Sénégal doit travailler davantage de manière à structurer d’autres secteurs, notamment les huileries, la pêche et les industries textiles. ‘’Le Sénégal n’a pas encore connu une croissance à deux chiffres. Avant d’atteindre cette croissance, il faut que tous les secteurs soient structurés pour combler le gap. La Chine qui a un taux de croissance à deux chiffres a travaillé pendant au moins trente ans avant d’obtenir cette avancée majeure. C’est pour dire que le chemin est encore long’’, a-t-il rappelé tout en restant optimiste.
Au plan budgétaire, le directeur de Planification a rappelé que les recettes fiscales progressent et que la rationalisation des dépenses de fonctionnement se poursuit. Pour ce qui est du déficit budgétaire, il est ‘’constamment réduit’’ et se situe en 2016 à 4,2% du Produit intérieur brut (Pib). ‘’Au titre des échanges extérieurs, le déficit du compte courant s’améliore et ressort à 6,5% du Pib en 2016, à la faveur de la bonne tenue des exportations de biens qui augmentent en moyenne annuelle de 8% depuis 2012 contre 5% pour les importations ; mais aussi du renforcement de la production locale et de la faiblesse des coûts des produits de base sur le marché international’’, a-t-il dit. En outre, l’inflation reste faible avec près de 1% sans ‘’endommager’’, alors que les crédits à l’économie ont grimpé de 6,4% en octobre 2016 par rapport aux dix premiers mois de l’année 2015, selon Pierre Ndiaye.
Néanmoins pour 2017, le patron de la Dgppe a tenu à préciser qu’un taux de croissance de 6.8% est prévu avec toujours une inflation faible et un déficit budgétaire qui va continuer à dépérir.
GAUSTIN DIATTA