Macky Sall annonce l’acquisition de 150 milliards F CFA
L’Etat Macky Sall a annoncé, hier à Kaolack, la finalisation des procédures de passation de marché, dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), pour un montant de 150 milliards F CFA.
Le président de la République, Macky Sall, a réceptionné du matériel post-récolte, hier à Kaolack. Dans le lot, il y a des décortiqueuses, les batteuses pour le mil, le riz, le maïs, des moulins à céréales électriques pour obtenir de la poudre, de la farine de mil et alléger les travaux des femmes en milieu rural.
A cet effet, le chef de l’Etat a fait remarquer que le PUDC, dans sa composante 4, a mis déjà 6 milliards 600 millions F CFA, rien que dans ce volet. ‘’Le PUDC, pour rappel, c’est trois autres composantes essentielles, dont l’électrification rurale, l’hydraulique rurale, l’accès à l’eau en milieu rural. Et aussi les pistes de désenclavement, auxquelles composantes nous avons rajouté la construction des postes de santé en milieu rural’’, a dit le chef de l’Etat devant le ministre en charge de l’Equité territoriale Mansour Faye.
Cette phase 2 du PUDC, signale le président Macky Sall, va mobiliser plus de 300 milliards F CFA, dont la moitié est déjà financée par trois bailleurs dont la Banque africaine de développement (Bad), la Banque islamique de développement (Bid) et le Fonds saoudien de développement (FSD). Que les procédures de passation de marché, pour les 150 milliards déjà acquis, sont presque finalisées. Bientôt, poursuit-il, le PUDC va reprendre le travail, pour faire davantage de pistes, poursuivre l’électrification rurale, implanter des forages en milieu rural et des postes de santé. Un programme qui, à ses yeux, règle la question de l’équité territoriale et sociale, et aussi soutient les femmes en milieu rural.
‘’Je voudrais féliciter le ministre en charge de ce secteur. Mais il est important de noter, pour s’en réjouir, que tout ce matériel est construit au Sénégal par une entreprise sénégalaise et par des Sénégalais techniciens, ouvriers et ingénieurs’’, a révélé le président Sall. Car, après les premières importations, a ajouté le chef de l’Etat, il fallait créer de la valeur ajoutée locale, sachant que la Sismar a été au cœur de ce marché. ‘’Je suis très fier de ce que j’ai vu et je rentre très réconforté par tout ce qui a été noté pendant cette tournée agricole dans les régions Centre’’, a-t-il déclaré.
Le défi de la commercialisation
Faisant ensuite l’économie de sa visite, le président Sall a soutenu qu’avec la diversification des cultures, le concept de bassin arachidier est dépassé. ‘’Il s’agit véritablement d’un bassin agricole, en ce sens que nous avons plusieurs cultures : le riz, le maïs, l’arachide et toutes les cultures de diversification comme la pastèque, le gombo’’.
Ainsi, il s’est dit très impressionné par ‘’l’engagement des agriculteurs sur les surfaces emblavées’’. Et que tout cela a été obtenu grâce à la mécanisation agricole. Il reste convaincu que cette mécanisation permet de faire plus et mieux par rapport aux outils traditionnels. A son avis, il est possible, avec ces machines, de cultiver des centaines d’hectares et que c’est la raison pour laquelle l’organisation paysanne a évolué en coopérative. Le président Macky Sall de déclarer : ‘’Je crois que, de plus en plus, nous allons tenir compte de cette forme d’organisation. Nous sommes en présence d’un lot de matériels que le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) va distribuer, peut-être dans les régions du Sud, puisque l’on est à la seconde phase d’une composante essentielle du PUDC sur l’allégement des travaux, surtout pour les femmes en milieu rural.’’
L’opérateur économique Aliou Dia croit que le défi de la commercialisation doit etre relevé, sachant que celui de la production est réglé. ‘’Ces années passées, quelle que soit la médiocrité de nos productions, on a toujours été confronté à des problèmes de commercialisation. Nous demandons au gouvernement d’organiser une large concertation avec tous les acteurs, nous permettant de bien préparer la campagne de commercialisation. Parce qu’une campagne se prépare. Cela, dit-il, va leur permettre de pouvoir trouver à temps le financement, savoir où acheter, quand est-ce qu’il faut démarrer, pour éviter le syndrome de l’année dernière, c’est-à-dire les Chinois qui avaient acheté avant que la campagne ne soit officiellement installée, qui avait amené le prix à une barre à laquelle les huiliers ne pouvaient pas les suivre’’.
‘’La Sonacos n’avait pas pu commercialiser plus de 300 000 t. C’était un grand problème et les saisonniers avaient été renvoyés. Je crois que cette année, il faut féliciter le gouvernement d’avoir consenti beaucoup d’efforts. Mais il va falloir l’inviter à prendre en charge cette commercialisation, pour que ce défi soit relevé. Le président de la République, Macky Sall, a déjà donné des instructions et le ministre a bien compris pour que, d’ici la fin du mois de septembre, une large concertation soit organisée’’, a-t-il soutenu.
AIDA DIENE