Une jeune fille accusée d’avoir tué son bébé par strangulation
Les limiers du commissariat d’arrondissement de Pikine ont interpellé la demoiselle K. Sylla. Âgée de 21 ans, elle est accusée d’avoir tué son enfant par strangulation.
Le 16 courant, les limiers du commissariat d’arrondissement de Pikine ont interpellé et placé en garde à vue une demoiselle du nom de K. Sylla pour les faits d’infanticide. Selon nos informations, quelques jours auparavant, précisément le 7 octobre en fin d’après-midi, deux personnes du nom d’I. Sanokho et C. Kane s'étaient présentées spontanément au commissariat, munies d'une demande de réquisition juridique et d'une déclaration de constat d'une mort violente ou suspecte délivrées par l'Hôpital Général Idrissa Pouye de Grand-Yoff.
Lors de son audition sur procès-verbal, renseignent nos sources, C. Kane, beau-frère de la dame K. Sylla, mère célibataire dont le père n'a pas reconnu l'enfant, a déclaré que celle-ci avait donné naissance à un bébé de sexe masculin au début du mois d’octobre, dans un poste de santé sis à Pikine Icotaf. « Le vendredi 4 courant, à l'heure de la prière, quand je me suis rendu au domicile de mes beaux-parents, j’ai trouvé le nourrisson avec sa mère dans leur chambre, en apparence bien portant. Mais aux environs de 20h, j’ai été avisé téléphoniquement par mon épouse que l'état de santé du nourrisson s'est dégradé et qu'il a été transporté au centre de santé Dominique par sa mère, accompagnée de la grand-mère de l'enfant et de mon épouse. Au moment où je m'apprêtais à les rejoindre, elles m’ont informé qu'elles avaient été référées à l’hôpital Roi Baudoin de Guédiawaye, où je les ai devancées. À leur arrivée, le médecin urgentiste les a informés que l'enfant était déjà décédé avant de les orienter à l'Hôpital Général Idrissa Pouye de Grand-Yoff », a-t-il confié face aux limiers.
Devant les enquêteurs, d’après nos informations, la demoiselle K. Sylla est revenue sur cette affaire. Elle a confié que le jeudi d’avant, la grand-mère de l'enfant avait remarqué des rougeurs sur son cou au moment de le laver. Mais, lorsqu'elle l'a informée, elle n'a pas pris le soin de le conduire dans une structure sanitaire et est rentrée chez elle.
Informé de cette nouvelle donne, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Pikine Guédiawaye, d’après des sources proches du parquet, avait demandé une enquête approfondie afin de tirer cette affaire au clair. Ce qui a permis de faire une réquisition qui a été délivrée au médecin légiste pour déterminer les causes du décès de cet enfant.
Nos sources précisent qu’en se rendant à la morgue pour amener le corps sans vie de l’enfant, les limiers ont constaté des lésions sur le cou du bébé. Les résultats de l'autopsie effectuée le 16 octobre ont fait état d'une mort due à une "asphyxie mécanique par strangulation, avec un sillon cutané cervical dermabrasif parcheminé complet, horizontal légèrement oblique vers le haut et l'arrière, cyanose intense des extrémités, et absence de malformation squelettique ou viscérale macroscopique".
En se basant sur ces résultats, la dame K. Sylla a été interpellée et placée en garde à vue. Interrogée sommairement à nouveau, elle a nié les faits. Au terme de sa période de garde à vue, elle sera présentée au Procureur.
CHEIKH THIAM