Le recteur pourrait envoyer sept étudiants en prison
Jour de vérité aujourd'hui pour sept étudiants qui sont sous le coup d'une plainte pour destruction de biens déposée par le recteur de l'UCAD. Ils ont rendez-vous à la police.
Encore une année académique qui risque d'être compliquée à l'Université Cheikh Anta Diop. Le recteur Saliou Ndiaye a déposé une plainte contre sept étudiants. De sources sûres, on apprend que le recteur a été entendu hier par les enquêteurs de la police sur les faits qu'il reproche aux étudiants. Ceux-ci vont être entendus aujourd'hui. Vu les charges qui pèsent sur leur tête, il y a de fortes chances qu'ils soient inculpés et déférés au Parquet. Ils sont poursuivis pour destruction de biens.
Cet épisode intervient dans un contexte déjà tendu, puisque 25 étudiants du département de géographie ont entamé une grève de la faim, depuis mercredi. Ils réclament leur admission en année de master. D'ailleurs, le recteur Saliou Ndiaye est monté hier au créneau pour donner sa vision des choses. "On ne revient pas sur les délibérations qui sont définitives. Les textes ont été scrupuleusement respectés", a-t-il martelé hier au cours d'un point de presse.
Dans ses explications, il révèle qu'une évaluation sur la base de l'ancien système des unités de valeur (UV) a permis à 316 étudiants en géographie de l'UCAD d'être "repêchés", pour avoir validé six des UV demandées. Concernant les 25 étudiants recalés, le recteur estime qu'ils méconnaissent tout simplement les textes qui encadrent le fonctionnement du système LMD (Licence, master et doctorat) entré en vigueur dans leur faculté en 2010.
Toujours est-il que pour cette affaire, le recteur refuse ''toute logique de confrontation''. Ce qui n'est pas le cas des sept étudiants qui devront avoir aujourd'hui des arguments solides devant les policiers enquêteurs, s'ils ne veulent pas atterrir en prison. Car, le recteur risque d'aller au bout de sa logique de châtier les étudiants fautifs.
Gaston COLY
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