L’animateur Assane Masséré condamné à six mois assortis du sursis
Désormais, avant de véhiculer une information, Assane Masséré va s’assurer de la véracité des propos qu’il va désormais tenir avant de les débiter devant une caméra. L’homme, qui avait accusé les maîtres coraniques d’être des violeurs et des pédophiles sur leurs talibés, a amèrement regretté ses propos. Jugé au tribunal des flagrants délits de Dakar après une semaine de détention provisoire, il a écopé d’une peine de six mois avec sursis.
Assane Masséré, animateur d’un web TV, a comparu à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre du délit de diffusion de fausses nouvelles. Il avait soutenu devant des caméras que des maîtres coraniques sont des violeurs et des pédophiles. Face aux juges, le prévenu, qui a regretté les propos qui lui ont coûté environ une semaine de détention provisoire, explique qu’il faisait allusion à l’affaire Assane Mbacké ‘’Khelcom’’. Ce dernier est cité dans une histoire de mœurs, plus précisément d’acte contre nature, de corruption de mineur et de détournement de mineur.
A en croire le prévenu, lors de l’émission, il s’est souvenu de la confidence et l’a racontée. ‘’Je disais qu’une personne douée de raison n’en était pas capable. Alors, j’en ai déduit que c’est peut-être dû aux mauvais esprits, mais je n’ai jamais accusé les maîtres coraniques de violeurs, puisque j’ai parlé d’un seul cas’’, a-t-il raconté.
Suite à la remarque du président qui assimile ses propos à une cabale contre les maîtres coraniques, Assane Masséré renseigne qu’il n’a nullement l’intention de discréditer l’enseignement coranique. ‘’Mes propres enfants suivent l’enseignement coranique. Je regrette mes propos et je présente mes excuses à toute la population’’, a-t-il dit.
Malgré son mea culpa, le maître des poursuites, pour qui les faits sont constants à l’endroit du prévenu, a requis un mois d’emprisonnement ferme contre lui.
L’avocat de la défense déclare que les faits sont constants et a sollicité la clémence du tribunal. ‘’Mon client s’est amendé dès le lendemain à travers une vidéo dans laquelle il s’est excusé’’, a plaidé la robe noire.
Reconnu coupable de diffusion de fausses nouvelles, il a écopé d’une peine de six mois assortis du sursis.