Pour des broutilles, Cherif El Waly Seck s’est retrouvé en prison. Décorateur de profession, il a écopé d’une peine d’emprisonnement de six mois, dont un mois ferme. Il est reconnu coupable des délits de violence et voies de fait, et usage d’arme. La partie civile, Marème Thiaw, est une locataire de son père.

Pour avoir entendu son nom être prononcé par sa voisine Marème Thiaw, Cherif  El Waly Seck s’est mis dans tous ses états. N’entretenant pas de bonnes relations avec celle-ci, il l’a retrouvée dans la rue avec un couteau, l’insulte à la bouche. N’eût été l’intervention des riverains, le drame aurait pu être commis. Pour préserver sa vie, la dame a saisi la justice. L’affaire évoquée hier devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu a déclaré n’avoir jamais menacé sa voisine.

À l’en croire, il lui a tout simplement donné l’ordre de ne plus prononcer son nom. Même s’il a avoué détenir un couteau, il a juré ne l’avoir jamais brandi le jour des faits.

Mais c’est un autre discours que la plaignante Marème Thiaw a tenu. ‘’Je parlais au téléphone avec mon mari. Il a surgi de nulle part avec son couteau et a commencé à proférer des injures à mon encontre. Il a menacé de me tuer. Ce n’est pas la première fois qu’il commet un acte pareil. D’ailleurs, un autre voisin a une fois déposé plainte contre lui’’, a déclaré Marème Thiaw. Après son récit, elle a refusé les excuses du prévenu. Ne réclamant que justice, elle n’a rien demandé au prévenu en guise de dédommagement.

Après lui avoir conseillé d’arrêter d’utiliser les produits illicites, la représentante du ministère public a requis deux mois d’emprisonnement ferme contre Cherif El Waly Seck.

L’avocat de la défense, qui plaide coupable, a sollicité une application bienveillante de la loi pénale.

Au terme de sa plaidoirie, le tribunal a reconnu El Waly Seck coupable de violences et voies de fait, et détention d’arme. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement de six mois, dont un mois ferme.

MAGUETTE NDAO