Pas d’audience hier au tribunal des flagrants délits de Dakar
La déception se lisait, hier, sur le visage des détenus. Ils ont été obligés de retourner en prison, alors qu’ils espéraient être édifiés sur leur sort. La grève des travailleurs de la justice en est la cause.
L’audience qui devait être tenue hier, au tribunal des flagrants délits de Dakar, n’a pas eu lieu. Et pour cause ! Les travailleurs de la justice affiliés au Sytjust ont exécuté leur mot d’ordre de grève. Les détenus qui espéraient être édifiés sur leur sort, désespérés, sont retournés à la citadelle du silence.
Le 19 octobre dernier, les travailleurs de la justice avaient déposé un préavis de grève sur la table des autorités. Leurs revendications sont axées sur plusieurs points. Ils dénoncent ‘’le dilatoire du ministre de la Fonction publique et le sabotage de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice’’.
En bloc, ils sont déterminés à faire face au ministre de la Fonction publique qu’ils accusent de bloquer le reclassement des greffiers à la hiérarchie A2 et le reclassement du personnel dans le corps des assistants des greffes et parquets. Le Syndicat des travailleurs de la justice fustige ce qu’il appelle la ‘’dénaturation’’ des délibérations du gouvernement commise par des juristes du ministère de la Fonction publique. Ils accusent ces derniers d’avoir falsifié le projet de décret portant statut particulier des fonctionnaires de la justice.
Toutes les rencontres qui ont eu lieu pour trouver des solutions ont été un fiasco. Ce, même si une lueur d’espoir existait suite à la promesse de la ministre de la Justice Aissata Tall Sall de porter leur combat devant le président de la République et le gouvernement.
Aucune suite n’ayant été donnée à leurs requêtes, les travailleurs de la justice comptent exécuter leur mot d’ordre pour une durée de 48 heures. Pendant ce temps, le tribunal fonctionne au ralenti.
MAGUETTE NDAO