Les travailleurs de l'informel en phase de syndicalisation
Un projet de syndicalisation, de promotion des droits des travailleuses et travailleurs de l’économie informelle a été lancé hier à Dakar, à l'initiative de la Centrale générale des syndicats libéraux de Belgique (Cgsb), et de quatre centrales syndicales du Sénégal (Cnts, Csa, Udts et Uts).
En effet, des milliers de jeunes sénégalais, hommes et femmes, s’activent dans des secteurs multiples et multiformes avec d’énormes difficultés pour avoir un revenu, et sans aucune protection sociale. Selon la coordonnatrice du projet, Marième Sakho Dansokho, les travailleurs du secteur informel sont confrontés à de multiples tracasseries liées à l’écoulement de leurs produits, l’accès au crédit, à la matière première et à la terre. Elle a listé, entre autres, des tracasseries administratives, policières, la précarité et l'insécurité. ''Aujourd’hui, le syndicat considère ce secteur comme un enjeu social et économique sur lequel une attention particulière doit être portée. C’est pour cela que nous nous sommes engagés, appuyés par nos partenaires de Cgsb, dans le cadre de la solidarité syndicale internationale pour sillonner le pays, à identifier les différents secteurs, les organiser mais aussi les former'', a expliqué Mme Dansokho.
''Dans un pays comme le nôtre, où nous ne comptons pas plus de 500 000 salariés, pour dire que les véritables acteurs de l’économie sont dans le secteur informel, nous pensons qu’il est temps de prendre en compte toutes les préoccupations des membres'', a insisté Mamadou Diouf de la Csa. Toutefois, il demande aux autorités de mieux se rapprocher de cette initiative afin de renforcer le partenariat et le cadre législatif et réglementaire. D'après lui, il faut responsabiliser dans ce sens les institutions comme l’Ipres et la Caisse de sécurité sociale.