Une démission qui ne change pas de la Françafrique
Restons sur les relations entre Paris et sa chasse gardée africaine pour dire que la fin de la Françafrique et ses réseaux ne s'arrêtera pas avec François Hollande. La preuve par la démission de Laurent Bigot de son poste de sous-directeur Afrique occidentale de la Direction Afrique et Océan Indien du Quai d'Orsay.
D'après La Lettre du Continent, la mesure demandée et obtenue par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius - un vieux de la vieille garde politique donc - procède de ''pressions de plusieurs responsables africains''. ''Laurent Bigot a été sèchement remercié, fin février, en raison de son profil très atypique et ce, malgré l'un des carnets d'adresses africains les mieux fournis de Paris.
Aidé par Sophie Moal-Makame, sa conseillère Afrique, Laurent Fabius a pris cette décision après les remontées négatives de chefs d'État et ministres, à commencer par Blaise Compaoré''. La publication de souligner que le remerciement de Bigot, ''désormais sans aucun point de chute, n'a rien de commun avec celui de Jean-Marie Bockel, furtif secrétaire d'Etat à la coopération de Nicolas Sarkozy, débarqué de son poste en 2008 à la demande d'Omar Bongo.
Mais, à sa manière, il souligne l'influence que les palais africains conservent sur la politique de la France''. Au Sénégal, on se souvient que les Wade père et fils avait demandé et obtenu la tête de l'ambassadeur Jean-Christophe Rufin en échange de la venue à Dakar de leur ami Nicolas Normand.
Enquête