Mimi Touré vilipende Seydi Gassama devant le secrétaire général de l’instance internationale
C'est au secrétaire général d'Amnesty International que la ministre sénégalaise de la Justice Aminata Touré s'est adressée par courrier pour dénoncer la «posture politique» de Seydi Gassama, représentant d'Amnesty au Sénégal, dans la présentation du rapport réalisé sur les droits humains notre pays à travers des «propos déplacés».
Lors de la présentation du rapport 2012 d’Amnesty international, Seydi Gassama avait décerné une ‘’note médiocre’’ au Sénégal. Il estime que les droits de l’Homme n’ont pas connu d’avancées significatives sous le nouveau régime. ‘’Macky Sall est sur les pas de Wade’’, avait soutenu le secrétaire général de la section sénégalaise d’AI. Pour étayer ses propos, il a expliqué que l’actuel gouvernement n’a pas fait des diligences nécessaires par rapport à certains dossiers liés aux violences électorales. Pour la ministre de la Justice, ‘’les propos de Seydi Gassama comparant les deux régimes sont tout à fait déplacés’’.
Dans la correspondance adressée au secrétaire général d’Amnesty international, le Garde des Sceaux estime que lesdits propos ‘’placent M. Gassama sur le terrain politique’’. Pour elle, cette attitude est un ‘’manque de retenue’’ qui ‘’brouille le véritable message du rapport et porte atteinte à l’image de marque d’Amnesty international’’. Réaffirmant l’engagement du Sénégal à la promotion des droits et de la dignité humaines, Mme Aminata Touré dément Seydi Gassama en soulignant que les faits évoqués par ce dernier, ont tous fait l’objet d’un traitement judiciaire approprié. ‘’Toutes les personnes impliquées dans la commission des faits ayant porté atteinte à l’intégrité physique de personnes - fussent-elles des agents de la force publique - sont poursuivies devant les juridictions et placées en détention provisoire notamment celles qui sont visées dans les affaires criminelles’’, rappelle la ministre.
Sur sa lancée, Aminata Touré a rappelé la détermination du gouvernement sénégalais à faire de la lutte contre l’impunité une de ses priorités. Aussi a-t-elle cité entre autres la procédure initiée contre l’ex-président tchadien Hissène Habré, la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) et la création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Il s’agit là, selon la ministre, d'autant de raisons qui fondent à penser ‘’légitimement que certaines comparaisons ne rendent pas justice aux efforts déployés par le régime actuel en vue de l’amélioration de la situation des droits de l’Homme au Sénégal’’.
FATOU SY
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