Publié le 21 Jan 2014 - 21:06
RAPPORT DE LA CNRI

Une décision toujours suspendue à la volonté de Macky Sall

 

Prévu le 31 décembre 2013, le dépôt des conclusions de  la Commission nationale de réforme des institutions (CRNI) n'a toujours pas eu lieu. Mais qu’à cela ne tienne, le président Amadou  Moctar Mbow et son équipe continuent de se réunir, à leur siège du Point E, comme c’était le cas hier.

Si les membres de la communication maintiennent toujours l’«embargo», des sources dignes de foi nous signalent que «le travail est déjà  bouclé» et que «la balle est dans le camp du président de la République, Macky Sall, souffle-t-on. S’il nous fixait rendez-vous demain, nous serions prêts.» Notre interlocuteur d’ajouter : «Nous savons qu’il a un calendrier chargé, mais nous osons espérer qu’il nous va nous recevoir bientôt. Bien évidemment, la primeur du rapport lui sera réservée.»

Dans une de ses dernières éditions, EnQuête s’interrogeait sur le retard accusé pour le dépôt du rapport de la CNRI qui était pourtant prévu depuis le 31 décembre 2013. Une interrogation d’autant plus fondée que des pontes du régime multiplient des sorties médiatiques pour demander au président de la République de revenir sur son engagement électoral consistant à ramener son mandat de 7 à 5 ans.

La question du mandat constitue un point majeur dans la réforme des institutions après avoir été à l’origine des violences préélectorales qui ont occasionné plusieurs victimes entre 2011 et 2012, avant l'élection présidentielle de février-mars 2012.

Pour rappel, Macky Sall avait confié à la Commission nationale de réforme des institutions l'objectif d'’’organiser une large concertation nationale sur les réformes à mettre en œuvre à court, moyen et long terme’’.

Il est attendu de ces concertations le ‘’recentrage de l’Etat autour de ses missions régaliennes, la consolidation de l’Etat de droit, l’équilibre des pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, le renforcement de la protection des libertés publiques’’, entre autres buts visés.

DAOUDA GBAYA

 

 

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