Quand les donneurs de leçons ne sont pas des modèles
La connotation géopolitique des Rapports sur les Droits humains dans les pays en développement, prend de plus en plus le dessus sur les faits incriminés rapportés à leur réalité. Dans ce cadre nombreux sont les citoyens honnêtes qui sont parfois surpris, par certaines allégations portées contre leur pays dans les rapports d’organisations internationales, d’Etat ou groupes d’Etats occidentaux, pour fonder ou non la légitimité de leur coopération ou leur aide publique au Développement.
L’on est dés fois sidéré que ce soient des nationaux expatriés et coupés du pays ou dans le pays mais au service de cartels étrangers qui s’emploient de manière irresponsable à cet exercice d’intoxication et de dénigrement de leur pays. Pourtant il est aisé de constater que derrière toutes les questions agitées qui se résument principalement aux libertés, aux Droits et à la corruption, la trame de la pensée unique crève les yeux, la pensée libérale qui elle-même par son hégémonisme outrancier, est porteuse d’injustice, de pratiques anti démocratiques, d’exclusion sociale et qui promeuvent l’accumulation, l’enrichissement illicite, la corruption déguisée.
Ainsi la menace plane comme une épée de Damoclès sur les Etats faibles ou les chefs d’Etat qui auraient toute conduite qui semblerait prendre ses distances par rapport à cette pensée unique ou qui tenteraient de se rapprocher de toute autre voie ou modèle de pensée.
A l’analyse des trois problématiques qui servent d’échelle d’évaluation de leur Etat « Démocratique » c’est, l’individu ( l’homme) qui reste au cœur, comme être social avec ses valeurs humaines et pulsions animales, l’homme dans ses relations avec l’autre ou avec la communauté dans laquelle il évolue, l’organisation propre à celle-ci et sa perception du Monde. L e débat jamais posé et souvent source de harcèlements sur les pays en Développement par des pays développés où le citoyen est formaté à la pensée unique, à la perception individualiste de l’homme dans une société désincarnée, est le suivant : A quelles fins, sous le prétexte du respect « des Droits de l’homme », doit-on déconstruire la sociabilité et l’humanité de l’homme et permettre la résurgence et l’hégémonie de ses pulsions animales (Rapports sexuels contre nature) alors que ce sont des valeurs morales, humaines et sociales qui ont fait de celui-ci une créature divine privilégiée par rapport à toutes les autres, car douée de raison , de foi et de parole? Au nom de quelle logique cherche-t-on à standardiser l’homme en dehors des siens, de sa communauté,de sa Société?
Le grand paradoxe avec ces pays développés, donneurs de leçons, réside dans la violation délibérée des beaucoup de Droits humains dont la pertinence universelle ne fait aucun doute pour tous les êtres de la planète : la libre circulation des personnes, des biens et services, le libre choix de résidence. Alors quid des restrictions et discriminations sur la migration en direction de ces pays? Quid des barrières commerciales, des clauses sur les stades ccommerciaux et origines de marchandises ? Quid de la Ségrégation raciale, de la montée du Racisme dans la plupart de ces pays ? Quid des Paradis fiscaux couverts par des législations spéciales protégeant détourneurs de deniers publics, grands corrupteurs et blanchisseurs d’argent ? Au Sénégal il n’ y a pas de police qui étrangle en plein jour un citoyen sans arme , sans défense, ou qui tire des rafales sur un citoyen et sa famille à bord de leur voiture en arrêt, qui dégage un conducteur de sa voiture à un feu de station, pour le ruer de coups publiquement.
Mais qui fera un rapport sur toutes ces violations? Non, Le Sénégal est bien un pays de Droit et il est peut être le seul pays au monde qui applique à la lettre la libre circulation des personnes, où l’étranger est Roi. Le Sénégal a abrogé la peine de mort et li n’existe nulle part dans nos prisons un couloir de la mort, au contraire c’est le couloir de la grâce qui connaît souvent un embouteillage. Il n’ya ni journaliste, ni homme politique en prison alors qu’il ya de sérieuses atteintes à la Sécurité nationale et à l’ordre Public(récentes émeutes).
Enfin le Sénégal a une solide culture démocratique confirmée par son bon voisinage, sa diplomatie ouverte et la gestion harmonieuse de toute la diversité intérieure (culturelle, cultuelle) et la pluralité ( politique, plus de 300 partis politiques, syndicale et associative, expression libre et plurielle) L’Etat de Droit est donc une réalité indéniable mais malheureusement le citoyen Sénégalais est réfractaire à la Loi, à l’Ordre et à Discipline, base entre autre de l’Etat de Droit.
Walmaakh Ndiaye,
Observateur, observateur politique.