Publié le 30 Oct 2012 - 23:04
REMANIEMENT MINISTÉRIEL

L'école remaniée

 

Serigne Mbaye Thiam, ex ministre de l’Enseignement supérieur, arrive à la broyeuse qu'est l'Education nationale et ses dix mille problèmes. Sans illusion, les syndicalistes l'attendent au coin du bois, dans les dispositions de contribuer à une pacification durable de l'espace scolaire, mais critiquent durement le passage de Ibrahima Sall.

 

Mamadou Lamine Dianté (Secrétaire général du Saems)  

 

Rompre avec le népotisme, le clientélisme politique“

 

«Il ne s’agit pas de remplacer un homme par un autre. Ce dont on aspire, c’est quelqu’un qui peut véritablement apporter des ruptures dans la gestion de ce ministère, en particulier dans le management des hommes, au niveau du pilotage du système éducatif. Nous attendons du nouveau ministre qu’il mette fin aux pratiques traditionnelles que sont le népotisme et le clientélisme politique. Dans la gestion du système également, il faut éviter le pilotage à vue, avoir une grande capacité d’écoute des acteurs pour une prise en charge sérieuse des préoccupations de l’école et des enseignants.»

 

Mamadou Diaouné (Secrétaire général du Sudes)

 

Ibrahima Sall était très éloigné du système“

 

«Nous avons des préjugés favorables de n’importe qui, qui vient au ministère de l’Education nationale. Je pense que Serigne Mbaye Thiam va être dans les dispositions pour faire face aux problèmes qui se posent à l’école sénégalaise et aux enseignants. Il a déjà une expérience utile au niveau de l’Enseignement supérieur. Ibrahima Sall était vraiment très éloigné du système, il n’était vraiment pas dans son milieu. Il y avait ces limites qui faisaient qu’il était difficile qu’il soit maintenu à ce poste...»

 

Souleymane Diallo (Secrétaire général du Sels)

 

Complètement inconnu du monde de l’éducation“

 

«Déjà, c’était un homme qui était complètement inconnu du monde de l’éducation mais aussi son système de management du secteur n’avait pas du tout convaincu les partenaires, en particulier sociaux. Au ministre qui arrive, nous lui souhaitons la bienvenue, mais notre position ne varie pas par rapport à nos attentes. Un ministre de l’Education doit avoir le sens de l’écoute, du respect pour les partenaires mais aussi et surtout être disponible et avoir le sens de la concertation. Nous attendons de Serigne Mbaye Thiam qu’il s’attelle, en relation avec le ministre de la Fonction publique, à accélérer le processus de mise en œuvre des accords syndicats/gouvernement et ouvrir de négociations sérieuses sur les nouvelles revendications des organisations syndicales de l’enseignement...»

 

 

Abdoulaye Ndoye (Secrétaire général adjoint du Cusems)

 

Moins bavard, efficace, concentré et ouvert“

 

«On n’a pas un problème de personne. Ce qui nous intéresse, c'est que le ministre comprenne qu'il est d'abord une une institution mies à la tête du département de l’Education pour prendre en charge les préoccupations de l’école. Ce que nous attendons de ce nouveau ministre, c'est qu'il soit moins bavard, efficace, sérieux, concentré, ouvert et disponible. Qu’il comprenne qu’on ne doit pas politiser le secteur de l’Education, qu’on arrête avec les enseignants de l’APR ou enseignants du PDS, qu’il comprenne qu’un enseignant reste un enseignant au service de l’école. Il faut qu’il y ait un diagnostic sans complaisance du système éducatif, qu’on règle les plateformes, la question de l’injustice dont les enseignants sont victimes, comme les indemnités de logements...»

 

Aliou Ngamby NDIAYE

 

 

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