Publié le 30 Oct 2012 - 23:28
REMANIEMENT MINISTÉRIEL

Onze novices signent leur entrée

 

Ils sont onze nouveaux ministres à devoir se familiariser avec leurs nouvelles fonctions, après leur nomination hier par le président de la République.

 

 

Le remaniement du gouvernement intervenu hier signe l'entrée de onze nouvelles têtes. Les uns sont connus. Non pas comme politiques mais plutôt parce qu'ils sont jugés brillants et compétents dans leurs domaines de prédilection. C'est le cas du désormais ex recteur de l'université Gaston Berger de Saint-Louis, le Professeur Mary Teuw Niane. Promu ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, il supplée au socialiste Serigne Mbaye Thiam, pas assez encastré dans le milieu universitaire. Il est diplômé des classes préparatoires aux grandes écoles françaises et est titulaire d'une licence, d'une maitrise et d'un DEA de mathématiques à l'université Paul Sabatier de Toulouse.

 

Un autre qui signe son entrée dans le gouvernement mais qui n'est pas inconnu au bataillon, c'est Abdou Latif Coulibaly. Journaliste d'investigation et écrivain, l'enfant de Sokone passe de ministre conseiller pour la Bonne gouvernance à ministre plein avec le même portefeuille. Surtout, il devient le porte-parole du gouvernement, un domaine où son prédécesseur socialiste, Serigne Mbaye Thiam, ne semble pas voir donné satisfaction.

 

Toujours dans le registre des visages connus du public, celui de Thierno Alassane Sall (TAS), ci-devant directeur général de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). Il remplace un proche du chef de l'Etat, Mor Ngom, du ministère des Transports et des Infrastructures. Ingénieur en télécommunications et de l'aviation, TAS est le coordonnateur de la Convergence des cadres de l'APR.

 

Premier directeur de cabinet du Président de la République, le Français Abdoul Aziz Mbaye, ancien ambassadeur de l'Union européenne aux Îles Fidji, dans le Pacifique, migre au ministère de la Culture, attribution retirée à son ami Youssou Ndour.

 

Quant à Mankeur Ndiaye, diplomate de carrière, jusqu'à hier ambassadeur du Sénégal en France, il revient «chez lui», au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, pour donner «vision et cohérence» à la politique étrangère du président de la République. Un canal duquel Alioune Badara Cissé se serait éloigné...

 

Au rayon des autres départements stratégiques pour le président de la République, il y a le ministère de l'Intérieur confié au général de corps d'armée Pathé Seck (voir ci-contre), ce qui aura l'heur de plaire aux Assises nationales qui réclamaient un homme «neutre» par rapport aux questions électorales.

 

Mais aussi le ministère des Sports qui échoit à Mbagnick Ndiaye chargé de faire moins de bruit que son prédécesseur Malick Gakou et ses bulles médiatiques permanentes. L'échec des Lions du football face à la Côte d'Ivoire n'a pas été étranger à cette nouvelle donne. Abdoulaye Baldé dit Bibi, responsable Apr de Kolda, est le nouveau patron de l'Agriculture et de l'Equipement rural, alors que Khadim Diop, lui, a moins d'un an pour trouver un début de solution à la lancinante question des inondations, notamment en banlieue dakaroise.

 

Arame Ndoye et Seynabou Gaye Touré sont deux grandes inconnues du public. A la première l'Aménagement du territoire, à la deuxième le ministère délégué aux Sénégalais de l'Extérieur.

 

 

BIGUÉ BOB

 

 

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