Publié le 22 Jan 2014 - 11:34
REVUE DU CODE ELECTORAL

Les conclusions déposées le 9 mars prochain

 

C’est parti pour la revue du code électoral ! Installée officiellement, hier, à la Direction de l’automatisation du fichier (DAF), la Commission technique ad hoc a jusqu’au 9 mars 2014 pour déposer ses conclusions. Venu présider la cérémonie, le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo a résumé l'objectif en un tour de main.

«Il faut mettre à jour rapidement notre code électoral pour permettre l'organisation des élections locales du 29 juin 2014.» Selon M. Diallo, l'adoption du nouveau code général des collectivités locales va rendre possible le réaménagement «du dispositif institutionnel de l’administration locale du Sénégal.»

La commission technique planchera sur trois principaux points : l’élaboration des dispositions relatives à l’élection des conseillères et conseillers départementaux ; l’adaptation des dispositions relatives à l’élection des conseillères et conseillers municipaux, rendue nécessaire par l’érection des communes d’arrondissement et des communautés rurales en communes de plein exercice ; enfin, le toilettage du code électoral sur certains aspects devenus caducs, à la suite de l’évolution de la législation et de la réglementation en vigueur.

Mais selon Ndiaga Sylla, coordonnateur du pôle des non alignés, les travaux ne sauraient se limiter à ces trois points. «La revue du code électorale doit être globale, dit-il.

Au-delà des implications de l’acte 3 de la décentralisation, il va falloir passer en revue le code électoral, revenir sur les recommandations qui avaient été formulées lors de la dernière révision du code électoral en 2011, mais aussi sur les recommandations formulées par le Comité de veille et des observateurs.» Ensuite, poursuit le responsable de l'alliance Jëf-Jëf, «nous viendrons avec des recommandations adoptées de manière consensuelle, dans le cadre de notre pôle.»

Le mandataire de la coalition Lungo ligeuyi Sénégal, Dougou Tigui, est plutôt préoccupé par la date de dépôt des conclusions fixées au 9 mars et qu'il trouve «limite». Un point de vue que Ndiaga Sylla relativise car «tout est une question de méthodologie».

«On peut en trois semaines maximum terminer les discussions. Il reviendra à une équipe technique chargée d’élaborer sous forme de loi et de décret les propositions consensuelles.’’ En tout cas, le président de la Commission électoral nationale autonome (CENA), Doudou Ndir a «bon espoir» quant au bon déroulement des travaux qu’il aura à présider.

Doudou Ndir pique un malaise

N’eut été la vigilance d'un de ses amis, la situation aurait pu être plus compliquée pour Doudou Ndir. Car, le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA)  a piqué un malaise, alors qu’il palabrait avec un ami à l’entrée de la Direction générale de la police nationale (ex cité police), à la fin de la cérémonie d’installation de la Commission technique de revue du code électoral. Pris à califourchon, Doudou Ndir a été acheminé au poste de police, pour qu’il se repose. Avant que son chauffeur ne vienne le récupérer. En toute discrétion.

DAOUDA GBAYA

 

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