Les 27e et 28e promotions envahissent la rue

Les étudiants de l’Unité de formation et de recherche SEFS de l'UGB (département STAPS) ont marché hier pour dénoncer vigoureusement l'injustice dont ils se disent victimes. Les étudiants des 27e et 28e promotions ont profité de leur face-à-face avec la presse pour tirer à boulets rouges sur leurs autorités de tutelle. Ils s'insurgent contre les retards de la commande du Certificat d'aptitude à l'enseignement secondaire (CAES-EPS) qui leur permet de postuler à l’entrée à la Fonction publique.
Les étudiants sortants de l'UFR/SEFS de l'UGB ne décolèrent pas et réclament plus de respect aux autorités pour leur avenir. Hier, ils ont organisé une marche pacifique pour alerter l'opinion sur leur situation avant de s'adresser à la presse pour crier leur ras-le-bol. Pour leur porte-parole du jour, Jean-Baptiste Alphonse Diémé, en ce moment, plus de 60 étudiants attendent la commande CAES pour pouvoir espérer une insertion et exercer leur métier de professeur d’éducation physique et sportive. “Nous vivons une grande injustice à cause du retard de la commande du Certificat d'aptitude à l'enseignement secondaire (CAES). Ce diplôme permet à l’étudiant, après avoir obtenu son sésame des sciences techniques et d'aptitude physique et sportive, d'intégrer la Fonction publique. Malheureusement, depuis trois ans, on note toujours un récurrent retard dans la commande. Et à chaque fois pour régler le problème, il faut que les étudiants manifestent pour pousser les autorités à réagir”, a fustigé Jean-Baptiste Alphonse Diémé.
Très remonté contre les autorités de l’enseignement supérieur, le porte-parole des étudiants protestataires enchaîne : “Nous déplorons vigoureusement cette injustice et ce manque de respect notoire envers les étudiants de l'UFR/SEFS. Nous ne pouvons pas comprendre qu'on suive une formation pendant six ans et qu’à la fin qu'on nous traite de cette façon’’, a-t-il regretté.
Face à la presse, les manifestants se sont également insurgés contre le nombre insignifiant d’étudiants retenus après la commande. “Comble du malheur, même si la commande est obtenue, certains de nos camarades ne sont pas sélectionnés. Souvent, c'est un nombre très réduit qui est retenu. Raison pour laquelle nous interpellons notre ministre de tutelle et celui de l’Éducation nationale pour leur rappeler que trop, c'est trop. Qu'ils prennent leurs responsabilités pour que la commande ne connaisse plus de retard, qu’elle prenne le maximum d'étudiants et qu'il n’y ait plus de manifestations d’étudiants”, a soutenu M. Diémé.
Selon toujours ce dernier, actuellement, il y a deux promotions qui attendent leur commande de CAES-EPS. Il s'agit de la 27e et de la 28e promotion, soit un total de 60 étudiants bien formés et prêts à l'emploi. “Nos camarades subissent trop d'injustice. Le besoin en professeurs d'EPS est là. Malheureusement, c'est toujours un petit nombre qui est sélectionné. Ce qui porte un préjudice inestimable à certains de nos collègues pour pouvoir intégrer la Fonction publique. Souvent, des camarades sont frappés par la limite d'âge pour entrer dans la Fonction publique, parce qu'ils ont été laissés en rade par les commandes. C'est pourquoi nous invitons les nouvelles autorités à prendre leurs responsabilités et à trouver rapidement des solutions à ce problème récurrent de commande”, a déclaré Jean-Baptiste Alphonse Diémé.
Déterminés à se faire entendre au plus haut sommet, les étudiants protestataires n'écartent plus aucune forme de lutte pour que leurs droits soient respectés.
IBRAHIMA BOCAR SENE (SAINT-LOUIS)