“Ma priorité est de doter à Saly un plan de développement local”
La campagne électorale des locales du 23 janvier bat son plein dans la commune de Saly Portudal. Connue pour sa réputation touristique, la commune de Saly ne dispose pas de planification pour son avenir, selon le candidat de la coalition de l’union citoyenne Bunt Bi, Bocar Mamadou Diallo, qui fait du plan de développement local de la commune son cheval de bataille.
Interrogé sur son programme au sortir d’une caravane organisée par la coalition qu’il dirige, Bocar Mamadou Diallo a décliné les axes et les priorités de son programme, une fois à la tête de la municipalité de la commune de Saly. « La priorité des priorités est que je souhaite doter Saly d’un plan de développement local. Et dans ce plan de développement local, on va penser à la vie sociale, à la santé, à la vie économique des populations », indique le candidat à la mairie de la commune qui abrite la plus grande station balnéaire du Sénégal. Dans ce sens, la tête de liste de la coalition Bunt bi s’est indignée du manque de vision qui a régné à Saly Portudal, ces dernières années.
Ainsi, il a égrené un chapelet d’infrastructures qui manquent dans la commune. « Aujourd’hui, nous sommes au regret de constater que nous n’avons pas un hôpital digne de ce nom, que Saly, avec ses 16 quartiers, ne dispose que de 2 collèges, que nous n’avons pas de gare routière, que nous n’avons pas de marché central, et que le tourisme, qui est le poumon économique de Saly, est au bas de l’échelle et que, finalement, il nous faut vraiment nous mettre au travail en termes de planification de programme de développement, en termes de publicité et de vente de la destination Saly, de formations pour les jeunes, etc… », explique-t-il.
A l’en croire, c’est normal que tout cela manque dans la commune, « parce que Saly n’a pas été pris en charge comme il le faut. Ça a été mis en commune en 2009 sans que les gens ne s’organisent pour développer la commune. Donc, Saly étant démuni d’un plan de développement local, c’est normal qu’on reprenne les choses à zéro ».
Dans la foulée, le candidat à la succession d’Ousmane Guèye promet de rendre à Saly sa place dans l’histoire du tourisme sénégalais. « Je ferai revivre l’histoire de Saly qui est un peu comme celle de Gorée, donc, qui est dans les annales. Il y a le fort de Saly, le ranch de Saly, les baobabs jumeaux, le canal de Saly qu’on a bloqué pour justement installer des villas », annonce-t-il. Avant de poursuivre, « nous allons également mettre en place un office du tourisme qui va nous permettre de commercialiser la destination Saly. Au-delà de cet office, nous essayerons de signer des conventions entre la municipalité et les syndicats du patronat, les agences de voyage, l’aviation comme l’AIBD, les syndicats d’initiative et enfin avec le ministère de tutelle qui gère le tourisme ». Il précise : « ces conventions nous permettrons de concevoir des programmes, de mettre en place des feuilles de route pour permettre au tourisme à Saly de se développer. »
Bocar M. Diallo estime que le tourisme, qui est resté balnéaire à Saly, doit muter vers d’autres formes comme « le tourisme économique, le tourisme d’affaires, le tourisme écologique, le tourisme de pêche, le tourisme religieux’’. Il déplore que ‘’Saly ne dispose même pas d’une Grande Mosquée que les touristes pourraient visiter’’. Le candidat compte reconstruire la mosquée de Saly Tapée, l’embellir et l’élever’’.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)