La violence gâche la rencontre
Les renouvellements d’hier des bases du Parti socialiste de la commune de Sam Notaire se sont terminés en queue de poisson. A l'origine, des heurts qui ont opposé des jeunes du parti.
Les violences politiques sont-elles devenues un effet de mode par ces temps qui courent ? Après les jeunes de la COJER de Pikine, c’était hier au tour de ceux du Parti socialiste (PS) de la commune de Sam Notaire du département de Guédiawaye de démontrer leur talent de gladiateur, lors de la visite du Bureau politique. Tout est parti du responsable de cette coordination, qui a refusé de donner la parole à un de ses camarades qui la réclamait. Se sentant frustré, ce dernier a réagi par la violence. A la place de discours, on assistera à une foire d’empoigne entre jeunes socialistes dont certains étaient munis d' armes blanches. Trois parmi eux ont été blessés puis évacués de la salle. Selon la responsable départementale du PS Assatou Sow Diawara, de tels comportements ne peuvent pas manquer dans un parti, surtout quand on parle de renouvellement et de restructuration. ‘’Nous sommes habitués à ces scènes. Cette coordination est spéciale car celle qui la dirigeait est partie avec un bon nombre de militants et ceux qui sont restés doivent se réorganiser. Vous voyez donc qu’il y a des enjeux pour savoir qui doit le diriger», déclare la députée maire. «Mais le Parti socialiste est organisé et il y a un bureau. Celui des hommes, c’est celui qui vient après le secrétaire général qui assurera l’intérim, tout comme celui des jeunes» a-t-elle ajouté.
La réaction de Mme Diawara tranche d'avec celle de sa camarade Habibatou Mbaye. Venue superviser la rencontre, la vice-présidente du mouvement national des femmes du Ps a annoncé que les fautifs seront sanctionnés lors du prochain bureau politique. ‘’C’est normal de se battre pour accéder à des postes de responsabilités, mais aller jusqu’à prendre des armes blanches, c'est une première dans l’histoire du parti socialiste. Nous le déplorons», déclare H. Mbaye qui n'entend pas laisser passer ce incident. «Le parti prendra des sanctions qui s’imposent. Cela, je peux vous l’assurer. Nous allons sanctionner mais nous allons auparavant les écouter. Pousser jusqu’à sortir des armes blanches n’est pas des habitudes du PS. Nous regrettons fermement l’usage des armes blanches», menace-t-elle.
Revenant sur la rencontre, la députée maire de Golf Sud souligne que l’un des buts de cette tournée était de tâter le pouls dans cette localité et connaître le nombre de cartes qui ont été vendues. ''Nous sommes sortis des élections et depuis lors, nous sommes restés à la Maison du parti. Maintenant, nous avons décidé de faire une tournée dans les régions. Parce qu’il faudra qu’on massifie notre parti vu que nous nous acheminons vers des échéances, et il faut que chaque parti se massifie'', déclare Mme Diawara. «On ne sait pas de quoi demain sera fait, d’où l’intérêt d’avoir une certaine force pour pouvoir participer à ces joutes qui vont venir’’, a-t-elle conclu.