Nécessité du sursaut national du consommer local
De 2000 à 2024, soit bientôt un quart de siècle, les gouvernants du Sénégal, par exemple, œuvrent pour une justifiée autosuffisance alimentaire. Les nouvelles autorités du Sénégal s’engagent résolument pour une autosuffisance alimentaire du Sénégal. Pour ces nouvelles autorités, leurs mandants (de très loin plus de 54,28% d’électeurs de la récente élection présidentielle du 24 mars 2024) prient pour la réussite de leur exaltante mission au grand bénéfice de leur population au Sénégal et dans la diaspora.
Pour ce faire, il faudra, entre autres et comme ressassé par des acteurs, techniquement et financièrement et progressivement : aménager des terres avec une présence d’eau, avoir des magasins de stockage, avoir des pistes de production, avoir des populations engagées dans ce très noble objectif souverainiste d’autosuffisance alimentaire, mettre en place des dispositions d’hygiène alimentaire. Nous entendons par l’hygiène alimentaire l’art de conserver la santé de la fourche à la fourchette, de l’aliment des animaux à la fourchette, de la mer ou du fleuve ou du bassin aquacole ou piscicole à la fourchette. «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité» selon l’Organisation mondiale de la Santé.
Par hypothèse, si le Sénégal obtenait un jour une production agricole autosuffisante et si cette production n’était pas localement consommée il n’y’aura pas d’autosuffisance alimentaire. Donc l’autosuffisance alimentaire est intrinsèquement liée au consommer local, à un sursaut national ou au patriotisme du consommer local.
Au Burkina Faso, depuis le Président Thomas Sankara (début des années 1980) à nos jours, le consommer local est promu sur les plans alimentaires, vestimentaires, etc. Au Sénégal, des populations de régions sont historiquement acteurs du consommer alimentaire local de la fourche à la fourchette, de l’aliment des animaux à la fourchette, de la mer ou du fleuve ou du bassin aquacole ou piscicole à la fourchette.
Ainsi pour être progressivement et résolument souverains, les pays africains ont besoin aussi ou surtout du facteur socioculturel ou du patriotisme qui est le sursaut national du consommer local de leur très chère population.
Vive le consommer local facteur patriotique déterminant de développement endogène !
Assane SECK (Seckane)
Ingénieur technologue en génie sanitaire
Master Professionnel en Environnement (Option Chimie de l’Environnement)
Master de Recherche en BioToxicologie