Fusion entre le Sénégal et le Liban
A travers son association ‘’Marhabtain’’, le danseur libanais Malek Andary promeut les traditions de son pays et en premier la danse. C’est dans ce cadre qu’est né le projet ‘’fusion’’ porté par une Libanaise, Lina Derwiche, et la danseuse professionnelle sénégalaise Gacirah Diagne.
Demain se tiendra à Sorano la première représentation scénique des artistes prenant part au projet ‘’fusion’’. C’est de la danse et de la musique mais aussi et surtout des échanges. En effet, des artistes libanais prennent part à ce projet. Il s’agit du célèbre Malek Andary et de sa troupe. Avec le duo Hardo Kâ et Gnagna Guèye, ils ont monté un spectacle tel qu’annoncé par les organisateurs lors d’une conférence de presse tenue avant-hier soir dans un restaurant de Dakar. Car Malek et son équipe sont au Sénégal depuis dix jours. Pendant toute cette période, ils étaient en résidence avec le couple de danseurs sénégalais.
Le temps est court pour qu’ils puissent créer quelque chose d’assez profond mais ils ont quand même pu monter une chorégraphie. Parce qu’aussi les artistes partageant cette résidence se sont rencontrés au moins une fois. Ainsi, chacun d’eux savait à peu près ce que faisait l’autre. ‘’On a eu la chance de rencontrer Malek en 2012 par le biais de l’association Kaay Fecc dirigée par Gacirah Diagne. On avait échangé et on avait émis ensemble le souhait de faire une fusion de ce que l’on fait. Cela n’a pas pu se faire à l’époque. Aujourd’hui notre souhait s’est matérialisé grâce à Lina (ndlr elle est l’une des promotrices de l’évènement avec Gacirah Diagne)’’, selon Hardo Kâ. ‘’Ce qu’on fait est un échange culturel même si c’est aussi une rencontre humaine. Lui est un danseur traditionnel. Nous, nous faisions de la danse traditionnelle avant mais aujourd’hui nous sommes plus dans la mouvance contemporaine. On essaie de créer et d’aller vers d’autres choses’’, précise-t-il.
Cependant, la durée de la résidence ne leur permet pas de monter une véritable création. ‘’On ne peut pas vraiment créer ainsi. Le temps ne nous le permet pas. Lui des fois propose des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord mais je dis oui pour qu’on ne perde pas de temps. Et moi aussi je propose des choses avec lesquelles il n’est pas d’accord mais lui aussi obtempère. Alors que si on avait le temps, on allait faire une confrontation. Ce qui naîtra de cette dernière est la création’’, analyse Hardo Kâ. N’empêche, leur spectacle sera de haute facture si l’on se fie aux promesses de Malek Andary.
Par ailleurs, ils ne seront pas les seuls artistes sur scène. Car seule leur ‘’fusion’’ ne fait pas ce projet qui se veut désormais annuel. Les compagnies Sen Africa et Kaddu sont aussi attendues à ces manifestations. La première citée s’illustre dans le hip-hop et donnera du rythme aux différentes soirées prévues. Dans le cadre de ‘’fusion’’ sont en effet programmées deux soirées. La première se tient le 10 décembre à Sorano et la deuxième le lendemain dans un hôtel de la place. Toutes les recettes gagnées lors de ces spectacles seront reversées à des associations caritatives, selon les organisateurs.
BIGUE BOB