Le ballet national présente ‘’Ce qui nous lie’’
Les danseurs de Sorano ont convié hier la presse à leur répétition générale, avant le spectacle qu’ils comptent livrer ce samedi. Ils ont dévoilé une nouvelle chorégraphie.
Le théâtre national Daniel Sorano est un creuset. Le ballet national ‘’La Linguère’’ veut le démontrer une fois encore, dans sa nouvelle création : ‘’Ce qui nous lie’’, présentée hier à la presse, lors de la répétition générale. Le spectacle s'ouvre sur une scène matinale avec un bruitage à l’appel. Le premier tableau est un hommage à la culture léboue, avec au menu du ‘’goumbé’’. Suit un tableau proposant une chorégraphie ‘’baay faal’’.
Avec des rythmes endiablés au son des tam-tams auréolés de la belle voix d’une des danseuses, on se croirait dans un ‘’thiant’’. Rien n’est laissé au hasard. Du ‘’pilon’’ du ‘’baay faal’’ au bonnet particulier, en passant par le ‘’ndiakhasse’’ et la calebasse du ‘’madiaal’’, tout y est.
Tel un voyage, la chorégraphie proposée mène ensuite chez les Manjaques. Là aussi, le ballet propose chants et danses aux rythmes de cette ethnie. Le spectacle s'achève avec une présentation de la culture sérère. Ce final est sans nul doute le plus beau tableau présenté, avec des sonorités endiablées et des pas de danse exquis. ‘’Nous ne vous avons montré qu’une partie du spectacle.
Il reste d’autres facettes de la culture sénégalaise à démontrer’’, a dit la directrice du ballet national et chorégraphe de son état Ndèye Bana Mbaye. L'ancienne pensionnaire de ‘’Mudra Afrique’’ a expliqué le scénario qu’elle déroule dans ‘’Ce qui nous lie’’ : ‘’On montre la richesse de notre patrimoine culturel. Ce scénario, c’est une ouverture vers le monde et un enracinement en même temps dans nos valeurs traditionnelles’’.
En effet, la chorégraphe allie danses contemporaines et traditionnelles dans le spectacle. Cet assemblage des différentes cultures des ethnies sénégalaises et ce jonglage entre le moderne et le traditionnel donnent un cachet particulier à ce ballet. Aussi, il est quasi impossible de discerner l’appartenance ethnique de chacun des danseurs. Ils s’illustrent dans chaque chorégraphie proposée.
Même s’ils manquent encore d’un peu d’adresse et d’harmonie. Ce qui s’explique, par ailleurs. ‘’Il y a huit danseurs qui ont intégré le ballet, il y a juste un mois. Donc, il est normal qu’ils soient encore un peu en reste’’, a dit Mme Mbaye. Le directeur de Sorano, Massamba Guèye, rassure : ‘’On vous présentera un spectacle fini, le 22 février.’’
Des perspectives, le ballet national en a. Il souhaite voyager et présenter sa nouvelle création. ‘’On a un partenaire français qui est là, un partenaire espagnol qui arrive pour le spectacle du 22’’, a informé M. Guèye. N’empêche, Ndèye Bana Mbaye a lancé un message aux autorités étatiques, aux bonnes volontés, ainsi qu’aux imprésarios afin que le ballet national retrouve son lustre d’antan et puisse à nouveau aller représenter le Sénégal un peu partout à travers le monde.
BIGUE BOB