Publié le 26 Jul 2019 - 22:16
STATUT DE L’ARTISTE

La finalisation du processus enclenchée

 

L’industrialisation de la culture passerait forcément par l’édification d’un droit applicable aux professionnels de la culture. Quoi de mieux que de les doter d’un statut. L’Etat y a pensé et est au dernier tournant dans l’écriture du projet de loi, à travers un atelier technique de finalisation dudit projet. Il se tient depuis mercredi à Saly.

 

Depuis près de 10 ans ou plus, est annoncé au Sénégal un projet de loi portant création du statut de l’artiste et des professionnels de la culture. Dernièrement, beaucoup d’efforts ont été consentis pour donner forme et vie à un texte. Le processus, relancé il y a quelque temps, est presque arrivé à bout.

En effet, depuis mercredi, s’est ouvert à Saly un atelier technique de finalisation de ladite loi. Il constitue l’avant-dernière étape avant l’envoi du projet de loi au gouvernement pour validation. ‘’Ce travail a maintes fois été lancé, mais n’a pas pu aboutir. Cette fois-ci, nous voyons le bout du tunnel. Sur les cinq étapes identifiées, nous en sommes à la quatrième. Il nous reste plus qu’une autre étape donc, après celle-ci qui est la validation publique’’, a expliqué le directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul.  

Il a également précisé que ‘’cet atelier a pour ambition d’aller vers une validation technique. C’est ce qui explique la présence des fonctionnaires des ministères techniques qui sont impliqués dans la mise en œuvre de cette loi, de près ou de loin. Ce n’est pas seulement le ministère de la Culture qui est impliqué ; il y a ceux des Finances, de l’Aménagement territorial, de la Femme, du Travail et du Budget. En plus du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ainsi que l’Assemblée nationale. Toutes ces institutions qui ne sont pas concernées tout de suite et maintenant dans le processus sont associées en amont pour faciliter la lecture du texte, une fois qu’elles l’auront sur leur table’’.

Cela va donc aider dans l’appropriation et la validation du texte par toutes les parties prenantes, les artistes en premier.

‘’Cette loi a fait son petit bonhomme de chemin, partant d’une première mouture formulée par le ministère de la Culture confronté à l’avis d’un expert, un homme de l’art. Nous avons dit, en profane, ce que nous voulions et il est revenu au spécialiste de nous dire comment le formuler avec le bon langage, en bon droit. Une fois que nous sortirons de cet atelier technique, qui valide techniquement le document, on s’assure que le document est ce que nous voulions. Ce qu’il faudrait, c’est de vulgariser ce contenu auprès des bénéficiaires.

Certes, nous avons des représentants à travers les associations et les organisations professionnelles,  mais cela ne suffit pas ; il faut aller le plus large possible partager ce contenu’’, selon Abdoulaye Koundoul. C’est ainsi que, dans la procédure, est programmée une cinquième étape. Elle ne concerne essentiellement que les artistes. ‘’Nous avons des artistes et représentants d’associations professionnelles composées d’artistes. Mais il y a des artistes qui ne sont pas dans ces associations-là. C’est une autre cible qu’il faut aller chercher. Donc, la validation publique permettra de vulgariser cette loi le plus possible, parce qu’il faudra que les artistes comprennent qu’il leur faudra quitter une situation A vers une situation B. Il faudra donc expliquer aux gens ce qui va changer et en bien pour eux’’, a annoncé M. Koundoul.

BIGUE BOB

 

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