Un sauveur (?) nommé...Éducation
La manière dont vous appréhendez votre problème conditionne la solution qui sera trouvée pour ce même problème. Cette anecdote de Osman Sankoh, directeur de l’Aucc à l’ouverture de l’atelier «l’adaptation et l’atténuation du changement climatique dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest» résume la démarche des organisateurs. Le réseau scientifique Indepth, malgré les «données scientifiques fiables» collectées grâce à des enquêtes de terrain, est toujours en quête de partenariats car «le partage de données est capital», selon son directeur adjoint, Martin Bangha.
«Savoir ce qu’est le changement climatique est capital parce que beaucoup de gens ne savent pas que le climat impacte sur leur vie au quotidien. Nous devons donc les aider à mieux comprendre cela pour qu'ils s’adaptent à ces changements», a ajouté l'expert. D'où l'un des objectifs de Indepth qui est le renforcement des connaissances et des compétences sur le changement climatique, l’identification de réseaux interdisciplinaires dans la sous-région ouest-africaine.
Plaidoyer
Pour une prise de conscience effective des risques liés aux changements climatiques, le Pr Pascal Houenou, par ailleurs membre du groupe des références mondiales de l’Unesco pour l’éducation sur le développement durable, synthétise : «Être informé c’est bien, être éduqué c’est mieux». Et malgré le tableau sombre décrit par les experts, il reste optimiste. «L’espoir est permis car il nous faut trouver des solutions. La capacité de l’homme, c’est de pouvoir s’ajuster (…) et trouver des solutions pour que demain ne soit pas pénible pour nos enfants.» (…) L’éducation est à la base du développement et «il faut qu’on puisse aborder toutes ces questions au niveau des universités, des établissements secondaires et même des établissements primaires», affirme le chimiste qui constate que «le monde est en souffrance parce que les éducateurs ne sont pas éduqués».
Les communautés, la clé de la survie
Le Programme des Nations-unies pour le développement, selon son représentant à Accra, milite pour la mise en place d’un cadre pour aider les gouvernements à prendre en charge le changement climatique à travers un système d’alerte précoce, un renforcement de capacités, l’intégration des populations dans les activités et politiques des pays. «Nous ne travaillons pas seulement dans des projets pilotes, nous nous assurons aussi que les activités proposées le soient dans le cadre d’une politique gouvernementale» pour assurer sa pérennité après le retrait des bailleurs, souligne la représentante du Pnud au Ghana. A un moment donné, il faut bien que les projets cessent et que les populations se prennent en charge elles-mêmes.