La fin tragique d’Abdou Aziz Sakho
Abdou Aziz Sakho s’est pendu hier dans sa chambre, nichée dans les locaux de la maternité de la commune de Wakhinane Nimzatt. Selon El hadji Ndiaye dit Gambien, un de ses amis intimes, la victime ne cessait durant la journée d’hier de lui dire que l’heure pour lui de mourir avait sonné et qu’il fallait qu’il rende l’âme.
‘’La fin tragique de mon ami Abdou Aziz Sakho’’. Tel pourrait être l’intitulé d’un livre que le nommé El hadji Ndiaye pourrait écrire pour retracer les derniers moments de la vie de son ami Abdou Aziz Sakho. Ce dernier s’est pendu hier dans sa chambre située dans les locaux de la maternité de la commune de Wakhinane Nimzatt. Selon El hadji Ndiaye plus connu sous le nom de Gambien, et ami du défunt, c’est hier vers les coups de 20h que l’irréparable a eu lieu. A l’en croire, Sakho, comme il l’appelait, s’est pendu à l’aide d’une corde. Dès son arrivée, après avoir constaté la mort de son copain, il a fait appel à un médecin, pour par la suite alerter les hommes du commissaire Daouda Mbodji du commissariat de Wakhinane. Les limiers ont ainsi procédé au constat avant que les éléments de la brigade nationale des sapeurs-pompiers n’évacuent la victime vers un hôpital de la place pour les besoins de l’autopsie. Selon nos informations, Abdoul Aziz Sakho, la cinquantaine sonnée, était marié et père d’un enfant.
‘’Il ne cessait de me dire, durant toute l’après-midi, que son heure pour mourir était arrivée…’’
Après cette mort tragique de l’employé à la mairie de ladite localité, El hadji Ndiaye est largement revenu sur les derniers instants de vie de la victime. A l’en croire, il y a de cela quelques mois, son ami, s’était fracturé une jambe. Il suivait correctement ses traitements. Sauf que, poursuit ‘’Gambien’’, depuis un certain temps, il n’était plus lui-même, car il n’adressait plus la parole à quelqu’un, et il s’était recroquevillé sur lui-même. ‘’Hier, à l’heure du déjeuner, je l’ai invité à manger, mais il a refusé. J’ai essayé d’en savoir davantage, mais il n’a pas voulu me répondre. C’est par la suite qu’il m’a demandé de lui acheter quelque chose dans la boutique d’à côté.
A mon retour, il commençait à délirer en me disant : ‘’Gambien, sais-tu que mon oncle, ma sœur et d’autres membres de ma famille ont tous été tués ? Aujourd’hui, c’est mon tour. L’heure de ma mort a sonné. Je dois mourir’’, rapporte celui qui est dépeint comme l’ami intime du défunt. La voix en trémolo, El hadji Ndiaye de poursuivre : ‘’Je lui ai répondu que tous ses parents sont encore vivants. Mais il a continué à délirer. N’empêche, je pensais qu’il blaguait. Quelques minutes après, une de ses sœurs est venue me demander de ses nouvelles. Je lui ai répondu qu’il était dans sa chambre. C’est ainsi qu’elle est allée taper sans avoir de réponse. Quand je suis venu pour en savoir davantage, j’ai constaté à ma grande surprise que l’irréparable s’était déjà produit.’’
CHEIKH THIAM