Les ex-conseillers réclament le paiement de leurs indemnités
Le collectif des ex-travailleurs du conseil économique et social ont exigé hier le versement de leurs indemnités mensuelles, impayées depuis 7 mois après la suppression de l'institution remplacée par le CESE (conseil économique social et environnemental).
Le collectif des membres de l'ex-conseil économique et social a dénoncé hier l'injustice à laquelle il est victime depuis le changement du régime. Au cours d'un point de presse, ces ex-conseillers ont réclamé le paiement de leurs indemnités mensuelles. Selon Souleymane Diallo, avec le remplacement du CES par le CESE (conseil économique social et environnemental), ces ex-conseillers sont dans des difficultés. '' On a abrégé notre mandat qui était de 5 ans. On nous a coupés en plein vol. Nous n'avons fait que trois ans et nous nous sommes retrouvés sans indemnités'', a expliqué Souleymane Diallo . En plus de cela, ajoute-t-il, ''on nous demande de rendre les voitures alors qu'elles étaient à nos charges''. Les ex-travailleurs du sénat et les députés sortants ''sont avec leur véhicule. Nous sommes victimes d'une injustice de la part de l’État'', a fulminé M. Diallo.
A l'en croire, le collectif a écrit au président Macky Sall afin que les ex-conseillers aient le même traitement que les ex-travailleurs à l'Assemblée Nationale et au Sénat concernant les véhicules qui avaient été mis à leur disposition, mais en vain. ''Quand on supprime une institution, il doit y avoir des mesures d’accompagnements. La façon dont on traite les conseillers n'est pas correcte. Cette suppression-liquidation a eu des effets collatéraux humains très délicats que l’État devrait gérer en sauvegardant l’intérêt de ses ex-conseillers. Nous avons pris des engagements auprès des banques. Aujourd'hui, ces banques nous poursuivent. C'est un manque de respect'', a-t-il brandi.
Élie Charles Moreau va plus loin. ''L'absence de retour de courrier a fait que l'on soit là. On ne peut pas comprendre dans un État de droit, que l'on envoie des SMS aux gens pour les licencier. Il faut que les conseillers soient installés dans leurs avantages. Toutes les indemnités depuis le mois de juillet doivent être versées. Trop, c'est trop. Les voitures doivent nous revenir même si on nous les vend à un franc symbolique'', a fustigé Élie Charles.
Amadou Tidiane Wane président du collectif, estime qu'il est temps d'arrêter les suppressions-liquidations du CES à chaque alternance. Selon lui, le CES doit être pérenne pour jouer pleinement son rôle d'assemblé consultative au service de l’État. ''Il est temps que le Sénégal soit doté d'un CES avec un large consensus sur le mode de choix de ses animateurs, sur son fonctionnement administratif et sur la rémunération des conseillers. Son efficacité, sa crédibilité au niveau national et international en dépendent'', a souligné Tidiane Wane. Sur ce, le collectif a suggéré à ce que le mandat des conseillers du CESE ne soit pas abrégé comme cela a été le cas plusieurs fois au cours des 12 dernières années.
Viviane DIATTA
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