Sahad, retour gagnant au pays Nataal
Lauréat du précieux trophée des JMC 2016, le groupe sénégalais Sahad and the Nataal patchwork a rencontré la presse samedi soir pour présenter le ‘’Tanit d’or’’.
Heureux de rentrer au Sénégal avec en main le ‘’Tanit d’or’’, le groupe de musiciens ‘’Sahad & the Nataal patchwork’’ a rencontré la presse samedi dernier. Et la morale est : ‘’Seul le travail paie’’. Selon le lead vocal du groupe Sahad, ce trophée reçu lors des 3es Journées mondiales de Carthage (JMC) représente juste un début. ‘’Cela fait des années que l’on travaille et ce n’est pas encore le résultat. On considère que c’est le premier pas, et on vise encore plus loin’’, dit-il.
Revenus de Tunisie il y a quelques jours, le groupe de huit musiciens a reçu le trophée des JMC avec grande surprise. ‘’On ne s’attendait pas du tout à recevoir un prix’’, lâche Sahad.
Le groupe n’a pas encore été reçu par les autorités. ‘’Le ministre ne nous a pas encore reçus, peut-être qu’il n’est pas encore au courant’’, a indiqué le chanteur. Toutefois, Sahad précise que cela n’a jamais été l’objectif visé. ‘’Peut-être qu’il va le faire, mais on n’y est pas allé pour que le ministère nous reçoive. Le fait d’amener le trophée au Sénégal nous satisfait déjà et on est content. On fait notre chemin et on n’attend personne. Si c’était cela, on n’arriverait pas à ce stade’’, précise-t-il.
L’autre objectif atteint, c’est l’expérience gagnée en participant aux JMC 2016. ‘’On a appris énormément de choses là-bas, notamment la conduite, la rigueur, la discipline et le sérieux’’, dit le musicien. L’autre leçon, c’est le dynamisme de l’industrie musicale en Tunisie. ‘’Aussi, on investit pour les jeunes ; il y a des salles de concert très bien équipées un peu partout alors qu’ici, on a des problèmes côté infrastructures pour les jeunes musiciens’’, compare Sahad.
Après le sacre à Tunis, la prochaine étape est la sortie de leur album prévu en novembre. Sahad informe que les thématiques de l’album partent de l’émigration, la révolution culturelle à l’histoire de sa vie. Sahad Sarr est tout de même conscient de l’avancée de la technologie qui fait que la vente de Cd n’est plus ce qu’elle était. Aussi, ajoute-t-il, le Cd ‘’n’est qu’une représentation pour montrer que le groupe existe et que des portes puissent s’ouvrir. Aujourd’hui, ce sont les festivals qui payent et non les Cd’’.
Après le point de presse, le groupe a animé une soirée pour célébrer le Tanit d’or et en même temps récolter des fonds pour financer le prochain album. Et cela, dans le seul but de ‘’faire encore plus pour la musique sénégalaise …’’.
AMINATA FAYE