Publié le 2 Nov 2019 - 21:20
TAUX D’INTERET ELEVES DANS LA MICROFINANCE

Macky Sall dénonce l’usure

 

Présidant, ce jeudi, la cérémonie d’ouverture du Salon tournant sur l’économie sociale et solidaire, au Centre des expositions de Diamniadio, le chef de l’Etat s’en est pris aux taux appliqués par les institutions de la microfinance.

 

De l’usure. C’est le mot employé, avant-hier, par le chef de l’Etat, pour qualifier les taux d’intérêt élevés imposés aux bénéficiaires par les banques spécialisées dans la microfinance. Pour Macky Sall, cela ne favorise pas la réussite de la microfinance. ‘’Nous constatons tous que les taux d’intérêt sont extrêmement élevés pour les bénéficiaires de la microfinance’’, a-t-il fait savoir, au moment de présider la cérémonie d’ouverture du Salon tournant sur l’économie sociale et solidaire, au centre des expositions de Diamniadio.

Pour corriger cette situation, il invite le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) à s’impliquer. ‘’Le Fongip doit agir avec les sociétés de microfinance pour prendre en partie une garantie afin de réduire les taux à des niveaux compatibles à l’inclusion sociale’’, a-t-il déclaré, soulignant que ‘’12, 13, 14 %, ce sont des taux d’usure pour dire les choses par leurs noms’’. 

Le président Macky Sall veut donc y mettre un terme et compte sur le travail en synergie entre les différents acteurs pour permettre la fixation de taux inférieurs ou égaux à 6 %. ‘’C’est ensemble que nous allons travailler : sociétés de microfinance, banques, Etat et secteur privé, pour que nous puissions permettre une sortie à des taux pas supérieurs à 6 %’’, a-t-il lancé, avant de demander que ‘’cette question soit tranchée définitivement’’.

Projet de loi d’orientation relative à l’économie sociale et solidaire

D’ailleurs, le président Macky Sall a fait noter que ces considérations ont motivé sa décision d’engager le gouvernement à élaborer un projet de loi d’orientation relative à l’économie sociale et solidaire. Vu que ‘’la prise en charge de la question de l’inclusion financière nécessite une synergie d’actions dont la coordination doit être menée par l’Etat… L’atteinte des objectifs d’inclusion requiert la mise en œuvre d’une stratégie nationale qui prend en compte les aspirations légitimes des populations vulnérables’’, dit-il.

Il est donc impératif, à ses yeux, de ‘’relever les défis liés à l’identification des acteurs, au renforcement du cadre juridique d’intervention, à la mise en place des structures d’encadrement et de protection sociale efficace avec un statut approprié et, enfin, à l’établissement de mécanismes systématiques d’appui de financement, mais aussi de reddition des comptes’’.

En effet, le président de la République considère que ‘’les unités économiques sociales et solidaires sont de véritables foyers d’innovation, de transmission de compétences, de création d’emplois et de mutualisation équitable des risques’’. Il est, par conséquent, essentiel ‘’de partager nos expériences diverses, à l’occasion de ce salon’’.

Il faut signaler que le Salon tournant sur l’économie solidaire, qui se tient depuis le 29 octobre au Centre des expositions de Diamniadio, prendra fin le 5 novembre prochain. Il se tient tous les deux ans dans l’un des pays qui le compose, à savoir : le Sénégal, le Maroc et la Côte d’Ivoire. 

PAPE MOUSSA GUEYE (RUFISQUE)  

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