Un Conseil national de transition à la place du M23
Ériger le M23 en Conseil national de transition (CNT) dirigé par la conférence des leaders, c'est ce que propose le mouvement Terminus 2012 pour l'application de son ''plan de restauration de la légalité et de transition pacifique''. La mise en œuvre de ce plan doit entrer ''immédiatement en vigueur'' si le Conseil constitutionnel valide la candidature du président sortant, Abdoulaye Wade, pour un troisième mandat.
Dans une note parvenue à EnQuête, Terminus 2012, dirigé par Amadou Guèye, estime que ledit plan doit être scellé ''dès maintenant par les principaux acteurs politiques et citoyens au sein des forces vives'' car ''on ne peut attendre l'installation de la crise pour commencer à discuter sur les moyens de sortie de crise.'' Pour le président de l'Union des indépendants (UNIS), il faut agir vite et bien. ''Nous la voyons venir, il faut lui trouver une solution dès maintenant'', soutient-il.
Dans le fond, indique Terminus 2012, le plan de maîtrise de la crise ''doit préciser les modalités'' du remplacement du président Abdoulaye Wade, ''les modalités d’organisation des élections et les mesures conservatoires pour assurer la paix civile et le fonctionnement des activités économiques''. A cet effet, il est préconisé à l'intention des chefs de l'opposition le scellement d'un accord politique avec le président du Sénat (Pape Diop, NDLR) (…) en cas de départ précipité de Wade.'' Cette démarche entrerait ''dans le cadre (…) de la mise en place d’un gouvernement provisoire convenu avec le Conseil national de transition.'' Et dans un délai de ''45 jours'', une présidentielle serait organisée en couplage avec les législatives.
Cependant, Terminus 2012 juge indispensable l'engagement des chefs politiques à ne pas accepter des élections avec Wade et à ''mobiliser leurs forces pour encadrer la résistance populaire contre le forcing'' du président sortant.
ASSANE MBAYE