TGI de Kaolack
Ch. Niang, âgé d'une trentaine d'années, a été attrait hier à la barre du TGI de Kaolack pour répondre des faits d'escroquerie et d'association de malfaiteurs portant sur 7 millions F CFA. Devant la barre, le prévenu a tenté de balayer d'un revers de main les accusations en déclarant n'ayant jamais été mêlé à une quelconque manœuvre tendant à tromper la vigilance de trois agents de points de service Wave et Orange money appartenant à des privés.
Et l'un (Samsung A40) des téléphones cités dans l'affaire ayant supporté une des puces incriminées appartiendrait au sieur Niang domicilié à Nianguène Walo (commune de Taïba Niassène). Interrogé par le tribunal et les conseillers des plaignants, le prévenu dit avoir acheté le téléphone en seconde main au marché Soobanté de Kaolack. Ce qui est totalement contradictoire par rapport à sa première déclaration consignée dans le procès-verbal dressé par les gendarmes de la brigade de recherches où il déclarait avoir acheté le téléphone portable à Médina Baye. Pour sa part, son avocat, Me Sylla, a pointé du doigt cet aspect en soulignant que le portable qui a été acheté en seconde main au marché Soobanté a entretemps transité entre plusieurs mains.
D'ailleurs, les réquisitions faites par la Sonatel ont indiqué que plusieurs appels ont été émis dans plusieurs localités différentes via ce même téléphone. Toutefois, l'une des puces de Ch. Niang, selon les réquisitions de la Sonatel, aurait reçu l'argent objet de l'arnaque. Dans son réquisitoire, le procureur a maintenu les accusations en indiquant que le mis en cause s'est fait passer pour un agent de la Sonatel en faisant croire aux agents des victimes que des demandes ont été faites au niveau de la Sonatel et que l'opérateur qui a répondu favorablement à leurs requêtes réclame certaines sommes d'argent pour l'acquisition de ces services.
Selon le maître des poursuites, il s'agit tout simplement de manœuvres frauduleuses pour tromper la vigilance de ses victimes. Et très souvent aidé en cela par de tierces personnes, vu que les puces qui émettent les appels sont différentes de celles qui reçoivent les dépôts d'argent. S'agissant de ces dépôts d'argent, le premier porte sur une somme de 2 126 400 F CFA, le deuxième sur 4 millions F CFA (dépôt Orange money et Wave) et le troisième sur 566 000 F CFA. L'affaire a été finalement mise en délibéré…