La police met la main sur 110 armes de divers calibres

C’est un joli coup réussi par la police de Touba, qui vient de mettre hors d’état de nuire l’un des plus grands trafiquants d’armes de la région de Diourbel, en plus de saisies importantes d’armes et de munitions.
Un présumé trafiquant d’armes à feu a été alpagué par les limiers du poste de police de Gouye Mbind de la cité religieuse de Touba. Ils ont exploité une information qui s’est révélée fructueuse. Le présumé trafiquant d’armes, présenté comme l’un des plus grands fournisseurs de Touba, est présentement en garde à vue au niveau dudit poste de police. Ce qui remet sur la table la question de la circulation des armes légères dans cette partie du pays.
Dans cette opération, la police a mis aussi la main sur un important arsenal d’armes.
Arrestation et saisies ont eu lieu, après plusieurs jours de filature des limiers, sous la houlette du commandant Faye. C’est ce samedi, un peu après 18 h, qu’ils ont mis la main sur un homme âgé de 65 ans qui détenait par-devers lui 110 armes à feu de divers calibres dont 18 PA, 21 armes de fabrication artisanale PA, 71 fusils, 807 munitions dont 634 pour PA, 53 pour Cap, 98 munitions de guerre, 16 chargeurs et 2 jumelles.
L’accusé, qui habite le quartier Madiyana 2, serait l’un des plus grands fournisseurs d’armes à feu de Touba. Cette ville religieuse est réputée être un grand lieu de négoce et de vente d’armes. Le 25 mai 2014, le GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale) avait, lors d’une descente, mis la main sur plusieurs dizaines d’armes et de munitions appartenant à douze commerçants. Ils avaient été poursuivis des délits d’importation, exportation, commerce, cession, transport ou entreposage d’armes des 5 premières catégories, sans l’autorisation ou hors contrôle administratif, et fabrication, importation, exportation, cession, commerce, entreposage, port d’armes de la 6e catégorie (armes de traite).
Depuis lors, loin de s’estomper, ce commerce continue d’être exercé par des personnes véreuses. Le marché Ocass, l’un des plus grands marchés du Sénégal et de la sous-région, est un lieu où l’on peut se procurer une arme à feu. Les armes y sont vendues à partir de 20 mille francs. Une source policière confie sous anonymat : ‘’Il y a des lieux secrets de fabrication et de réparation d’armes à feu. Certains en fabriquent dans d’autres endroits discrets pour venir les écouler dans le marché, à défaut de le faire chez eux. On y retrouve des armes de fabrication artisanale, mais aussi importées.’’
Boucar Aliou Diallo