Publié le 22 Mar 2023 - 17:51
TRAGÉDIE LORS DES DERNIÈRES MANIFESTATIONS

BBY annonce une plainte contre Sonko et Cie

 

La coalition Benno Bokk Yaakaar compte saisir les juridictions nationales et internationales d’une plainte contre Ousmane Sonko et le parti Pastef pour ''complot d’assassinat et menées de caractère insurrectionnel et terroriste''. Elle accuse le leader politique et les membres de son parti d'être à l'origine du meurtre de Mouhamadou Ly et Mamadou Korka Bâ, lors des deux dernières manifestations.

 

Les violences enregistrées depuis ce 16 mars dernier, jour du procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, ont occasionné des pertes en vies humaines. Parmi les morts, figurent Mouhamadou Ly et Mamadou Korka Bâ. Le premier nommé, dit Doudou Fall, était un jeune de la Médina. La coalition Benno Bokk Yaakaar accuse les membres de Pastef d'être à l'origine de son décès. ''Il n’a fait que défendre la mairie dans laquelle il travaille et est mort assassiné sous les coups des nervis de Sonko et de Pastef'', a déclaré, hier, lors d'un point de presse, l'un des porte-parole du jour, Mamadou Bamba Ndiaye. ''Mouhamadou Ly et Mamadou Korka Bâ ne seront pas morts pour rien'', a-t-il ajouté, présentant ses condoléances aux familles éplorées, non sans exprimer sa solidarité aux blessés et à toutes les victimes des destructions de biens enregistrées.

Ainsi, la coalition BBY a décidé de saisir les juridictions nationales et internationales d’une plainte contre le sieur Ousmane Sonko et son parti pour ''complot d’assassinat et menées de caractère insurrectionnel et terroriste''.

D'ailleurs, ''la coalition BBY assumera sa responsabilité politique d’être du côté des populations pour faire face à toute tentative d’agression de la part de groupuscules qui ont fini de montrer leur nature violente aux relents terroristes’’, déclare M. Ndiaye.

‘’Aucune concession ne sera faite à M. Sonko et à tous les aventuriers tentés de violer l’ordre public, la sécurité des personnes et des biens et l’exercice des droits et libertés des citoyens'', prévient  le camarade de Maître Amadou Sall, Seydou Guèye, Maître El Hadj Diouf, Khassim Diouf et Cie. Et d’ajouter : ''Les grotesques mises en scène, les comédies fantasques et les manipulations qui ont placé notre pays au-devant de la scène internationale, du fait des appels à la violence d’un opposant irresponsable et de son refus de faire face à la justice, dans le cadre du procès l’opposant à Mame Mbaye Niang, ne sauraient rester impunies.''

Les membres de la coalition présidentielle estiment que les Sénégalais ont été  témoins des tentatives de résistance d’Ousmane Sonko face aux forces de défense et de sécurité qui ont la responsabilité de veiller sur les personnes et les biens, ainsi que sur la tranquillité des citoyens, en s’assurant que l’ordre public ne soit troublé par quelque comportement que ce soit.

Selon eux, le leader de Pastef a d’abord tenté de faire croire aux Sénégalais que son procès devait être renvoyé à la suite de la demande de récusation qu’il a faite contre le juge saisi de l’affaire l’opposant à Mame Mbaye Niang, sans souligner aux populations que sa requête en récusation en date du 14 février dernier, adressée au premier président de la Cour d’appel de Dakar avait fait l’objet d’une ordonnance de rejet, depuis le 27 février 2023.

''Il a également 'oublié' d’informer les Sénégalais qu’à la suite du rejet de sa demande de récusation, il a été condamné à une amende de 25 000 F'', annoncent les membres de BBY. ''Il s’est ensuite plaint de séquelles liées à la contrainte qu’il a subie après son refus d’obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre. Il a exhibé un certificat médical en 'oubliant' de préciser qu’il a été 'examiné' au tribunal même par un médecin qui est membre de la direction de son parti et qui n’était certainement pas au tribunal par hasard'', relatent-ils.

Pourtant, constatent-ils, les séquelles dont il se plaint ne l’ont pas empêché de faire une très longue diatribe contre les autorités du pays. ''Curieusement, c’est juste après avoir fait son réquisitoire politique qu’il s’est plaint de malaises imaginaires et inventé une tentative d’assassinat farfelue. Et pas un mot de compassion sur les morts du fait de ses appels répétés à la violence, ni sur les blessés ni sur les victimes de destructions de biens'', regrette la coalition présidentielle.

SEYDOU GUEYE

''Les députés de la France n'ont pas le droit de s'immiscer dans notre vie intérieure…''

Seydou Guèye s'insurge contre les deux députés français qui ont adressé à Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, sur la situation de grave crise qui prévaut au Sénégal.  L'un des aspects de leur lettre porte sur  ''les tentatives d'intimidation, les menaces et les actions judiciaires contre les opposants politiques du président Macky Sall, dont Ousmane Sonko qui est issu de la coalition Yewwi Askan Wi''.

Apportant sa réponse, l'ancien garde des Sceaux déclare : ''Le Sénégal est un pays souverain, qui gère ses affaires intérieures et qui ne s'immisce pas dans la vie intérieure française. Donc, les députés de la France n'ont pas le droit de venir s'immiscer dans notre vie intérieure pour avoir un point de vue sur notre dispositif.'' Poursuivant, il soutient que, sur cette problématique, la plupart des gens qui en parlent ignorent tous les faits. ‘‘Parlons des faits. Nous avons un homme (Ousmane Sonko) qui se croit au-dessus des lois et des hommes. Pour une affaire de procès, il veut mettre le pays à flot et à sang. Personne ne le laissera faire'', déclare Seydou Guèye.

Au sujet de l'éventuelle candidature de Macky Sall, il a apporté des explications sur la question : pourquoi Macky dit qu'il s'adressera à ses partisans avant de s'adresser au peuple ? ''Les temps ne sont pas les mêmes. Le temps de la candidature, c'est celui de ses partisans. Mais le temps de l'élection, ce sera le temps du peuple sénégalais, puisque l'élection présidentielle est la rencontre entre un homme et son peuple. Ce temps viendra. Mais la première étape est de parler avec ses partisans'', soutient Seydou Guèye.

BABACAR SY SEYE

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