L'élève de terminal tué par un membre de son dahira.
Retenu au second tour du dernier examen du baccalauréat, l’élève en classe de Terminale Mamadou Dièye ne reverra plus ses camarades. A la rentrée, au lycée Charles De Gaulle, la silhouette de Mamadou ne sera pas aperçue au sein de l’établissement. Il a été poignardé par un des membres de son dahira mouride du quartier de Léona à Saint-Louis. Pape Birane Nguer, âgé de 22 ans, peint comme éternel « bandit », lui a asséné un coup de couteau à hauteur du cou.
Malgré les secours, Mamadou a rendu l’âme à l’hôpital de Saint-Louis. Et contrairement à ce qui se dit dans la vieille ville, la victime n’est pas l’ami du présumé meurtrier. Tout s’est passé lors d’un thiant où selon de sources sûres, Pape Birane Nguer a eu des altercations avec pas mal de membres du dahira. Il s’est retourné contre sa victime pour l’abreuver d’injures. Lorsque Mamadou Dièye a répliqué, Pape Birane lui a balancé le « djembé » qu’il détenait par devers lui. Ils ont ensuite été séparés par les autres membres du dahira. Piqué au vif, Pape Birane Nguer est allé plus tard au domicile de Mamadou Dièye pour le menacer de mort, devant la mère de celui-ci.
Le lendemain, tôt le matin, il s’est présenté chez l’un de ses amis qui habite en face de la maison de Mamadou Dièye, attendant une occasion de mettre à exécution ses menaces. Ainsi, à 14 heures, Mamadou Dièye s’est rendu à la mosquée pour la prière de Tisbar. Sur le chemin du retour de la mosquée, il croise son meurtrier. Ils se mettent à s’injurier, avant que Pape Birane Nguer ne sorte un couteau et ne l’atteigne au cou. Acheminé à l’hôpital à bord d’un taxi, il a fini par rendre l’âme.
Entre-temps, Pape Birane Nguer a tenté de prendre la poudre d’escampette à vélo. Parvenant à se réfugier chez lui, il a finalement été maîtrisé et mis aux arrêts par la police.
Fara Sylla (Saint-Louis)