Publié le 28 Apr 2015 - 23:26
VENTE ILLICTE DE MEDICAMENTS CONTREFAITS

La baisse a permis une économie de 4 milliards Fcfa

 

Le Sénégal a abrité hier la quatrième conférence réglementaire africaine francophone. A cette occasion, le directeur de la pharmacie et du médicament Amadou Moctar Dièye a annoncé que la vente illicite de médicaments contrefaits a beaucoup baissé.

 

Améliorer les processus d’enregistrement des médicaments et permettre à la population d’avoir accès à des médicaments de qualité, efficaces, le plus rapidement possible. Ce pari est en passe d’être gagné, selon le directeur de la pharmacie et du médicament, Amadou Moctar Dièye. A l’occasion de la conférence réglementaire africaine tenue hier à Dakar, il a assuré que le phénomène de vente de médicaments contrefaits a beaucoup diminué. ‘’On voit de moins en moins des gens vendre des médicaments contrefaits. Malheureusement, on dit que cela continue.

Mais les gens n’évaluent pas’’, a regretté M. Dièye avant de donner l’exemple la région de Dakar où ces pratiques disparaissent depuis quelques années. ‘’Nos évaluations faites montrent que la vente illicite de produits pharmaceutiques a baissé et nous allons nous battre pour qu’elle soit dépassée’’. La stratégie adoptée, a renseigné le directeur de la pharmacie et du médicament, est de tarir les sources d’approvisionnement en faux médicaments. Ainsi, il a noté avec satisfaction que la baisse des prix des médicaments, depuis 2006, a permis de faire une économie de 4 milliards de F CFA, en 2014. ‘’Nous faisons des efforts pour que le prix des médicaments diminue et c’est devenu une réalité’’, dit-il.

En ce qui concerne l’harmonisation réglementaire, Amadou Moctar Dièye a laissé entendre que la balle est dans le camp des décideurs politiques. ‘’Nous souhaitons qu’il y ait des décisions politiques qui disent qu’au niveau de l’UEOMA, on enregistre une seule fois. Si cette autorisation est effective, elle pourra être valable dans les huit pays de l’UEMOA. Nous pouvons l’atteindre au niveau de la CEDEAO, voire au niveau continental’’, a-t-il précisé. Ensuite, M. Dièye a  mentionné des difficultés liées au nombre d’interlocuteurs élevé chez les industries et l’incapacité des directions de pharmacie d’évaluer les dossiers. La meilleure stratégie, selon lui, est d’avoir un seul interlocuteur, un seul dossier de demande, pour que les médicaments puissent être commercialisés dans l’ensemble des pays qui adhèrent à cette harmonisation.

‘’L’Afrique de l’Ouest invitée à mieux coopérer’’

Lors de cette conférence, les panélistes ont fait état d’une réglementation insuffisante sur les produits pharmaceutiques en Afrique, contrairement aux autres continents, notamment le représentant de l’OMS, Dr Samuel Azatya. Ces spécialistes ont fait état d’un déficit de structures de contrôle de médicaments, de ressources humaines de qualité, de ressources financières limitées, d’insuffisance de médicaments essentiels et du coût élevé des médicaments.

C’est pourquoi ils prônent une coopération inter pays, afin d’adopter de nouvelles politiques. Selon la présidente du Réseau Réglementation Africain, Marcé Caturla,  le processus de réglementation est en phase d’accélération en l’Afrique de l’Ouest, depuis la tenue d’une réunion en février 2015. Elle souligne que l’objectif de cette conférence internationale est de pouvoir rassembler tous les pays et parties prenantes. Voir comment améliorer les processus d’enregistrement des médicaments afin qu’ils soient accessibles aux patients. Les pays comme le Kenya, la Suisse et le Mexique ont servi d’exemple. 

AIDA DIENE

 

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