Le pari de la modernité
Après une année de fermeture forcée due à la pandémie de la Covid-19, le Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose a procédé à des réaménagements techniques, mais aussi à la mise en place d’autres structures en son sein. C’est dans ce cadre que s’inscrit une visite de travail de la Commission de la culture et de la communication de l’Assemblée nationale.
La Commission culture et communication de l’Assemblée nationale a effectué une visite de travail au Grand théâtre national (GTN) Doudou Ndiaye Coumba Rose. Le président de ladite commission, Samba Demba Ndiaye, et sa délégation ont été reçus par le directeur général Ansoumane Sané. Cette visite rentre, selon M. Ndiaye, dans le cadre de leurs activités. Ce qui s’annonçait habituel s’est transformé en découverte. ‘’Je viens de découvrir ce qu’est exactement le GTN, car, à part les scènes auxquelles nous assistions et le grand bâtiment qu’on voyait, je ne le connaissais pas vraiment’’, a-t-il déclaré.
Mais il n’y a pas que cela. Demba Samba Ndiaye semble avoir été agréablement surpris par la jeunesse de l’équipe et ses ambitions. Il dit sentir déjà un nouveau souffle et est rassuré par ce qu’il a vu et entendu. ‘’Je connais le budget et par apport au travail que le directeur a entamé, nous sommes sûr que si l’Etat met les moyens qu’il faut, ce Grand théâtre aura une nouvelle vie’’. Ce qui serait une aubaine pour les artistes sénégalais.
‘’J’habite dans la banlieue, donc je sais combien de jeunes tournent autour de la culture. C’est un créneau porteur sur lequel l’Etat doit mettre davantage de moyens pour résorber le problème de l’emploi des jeunes’’, croit savoir le député.
Cette visite a été l’occasion pour l’équipe du Grand théâtre de faire part des problèmes auxquels ils font face. L’un d’eux est la maintenance. ‘’Vous avez constaté qu’il y a beaucoup de changements (…) Dès notre arrivée, nous nous sommes consacrés sur l’essentiel, c’est-à-dire réaménager la scène, les commodités d’une manière générale. Nous avons entamé des projets comme la construction d’un restaurant’’, a fait savoir M. Sané. Il ajoute que le Grand théâtre est une infrastructure qui existe depuis 10 ans. D’où la nécessité de migrer vers le numérique.
Cependant, bien que ‘’nous ayons le plus grand écran de cinéma de l’Afrique de l’Ouest (15 x 15 m), il nous manque les moyens pour transhumer vers le numérique’’, a regretté le DG. ‘’Nous avons constaté qu’il y a principalement un problème de passage de l’analogique au numérique que nous porterons au chef de l’Etat pour qu’il y ait des correctifs’’, ajoute M. Sané.
Le directeur a profité de l’occasion pour rappeler à ses hôtes la mission africaine que doit accomplir cette structure. D’après lui, ‘’le Grand théâtre n’est pas fait juste pour accueillir des spectacles de théâtre. On a une mission pour l’Afrique et sa diaspora’’. Les grands producteurs ainsi que les Sénégalais qui organisent de grandes manifestations comme le Saint-Louis Jazz rencontrent parfois, selon lui, des difficultés de production. Il souligne que la direction est en train de voir avec les pays limitrophes ‘’comment on peut redynamiser un réseau permettant à nos artistes et à nos grandes productions de pouvoir faire cette tournée de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi se produire à l’international’’.
ARAME FALL NDAO (stagiaire)