Plus de 22 millions de tonnes de céréales attendues
La campagne agricole sera plus ou moins bonne cette année, dans l’espace Uemoa. Selon le commissaire en charge du département de la sécurité alimentaire, il est attendu des prévisions de 22 millions de tonnes de céréales.
De bonnes récoltes en vue dans la zone du Sahel et particulièrement de la zone Uemoa. Après l’insécurité alimentaire qui a frappé cette partie du continent en 2011, ces deux dernières années, les récoltes sont plus ou moins abondantes. Cette année, la campagne agricole est globalement satisfaisante, si l’on en croit le commissaire en charge du département de la sécurité alimentaire, de l’agriculture, des mines et de l’environnement de l'institution communautaire, Ibrahima Diémé. D’après lui, les prévisions de moissons sont estimées à 55 millions de tonnes de céréales dans la région du Sahel dont 22 millions dans l’espace de l’Uemoa.
En 2012-2013, a expliqué le commissaire Ibrahima Diémé, la zone Uemoa a enregistré une marge de progression de l’ordre de 3% comparée à la production agricole de la campagne 2011-2012. Il a soutenu par ailleurs que ces données ne sont que les premières estimations, et que les statistiques définitives seront connues en décembre prochain. M. Diémé s’exprimait hier à Dakar, à l’occasion d’une réunion d’information des journalistes sur l’évolution des chantiers du processus d’intégration de l’Uemoa. Cette rencontre s’est tenue en prélude de la 17e conférence des chefs d’États et de gouvernement de l’Union, prévue aujourd’hui à Dakar.
De l'avis d'Ibrahima Diémé, si la campagne agricole ‘’est satisfaisante’’, c’est parce que globalement il y a eu une pluviométrie favorable aux cultures, sauf dans la région de Tillabéry au Niger et le Nord de la région de Saint-Louis au Sénégal où les cultures ont souffert de stress hydriques.
Cependant, a souligné M. Diémé, cette bonne pluviométrie ‘’a engendré des inondations ayant entraîné des pertes en vies humaines et des dégâts sur les infrastructures et les cultures notamment au Niger, au Bénin et au Sénégal’’. ‘’Malgré les inondations, l’apparition des sauterelles, des oiseaux granivores et des rongeurs, la campagne est globalement satisfaisante. Nous attendons que les récoltes se déroulent normalement’’, a-t-il ajouté.
3 150 forages construits
Par ailleurs, pour lutter contre l’insécurité alimentaire, récurrente dans la zone, la commission de l’Uemoa a investi plus de 492,990 milliards de F Cfa pour le financement de 9 axes d’intervention. Mais les axes majeurs de ce projet sont ‘’la maîtrise de l’eau’’, le ‘’financement de l’agriculture’’, ‘’l’accès au marché sous-régional et international’’. Et dans le domaine de l’hydraulique, 3 150 forages ont été construits dans la zone pour un coût d'environ 3,800 milliards de F Cfa. Et à en croire Ie commissaire Ibrahima Diémé, ‘’200 forages supplémentaires sont en cours de construction’’.
De plus, a-t-il dit, l’Uemoa soutient les États membres dans la disposition de semences de qualité. Car, a fait remarquer le commissaire en charge du département de la sécurité alimentaire, ‘’nos semences sont aujourd’hui vieilles de 10, 15 voire 20 ans et ne peuvent plus donner de bons rendements’’.
MINES Transparence dans l’exploitation La zone Uemoa regorge d’importantes ressources minières dont l'exploitation ne profite pas souvent aux populations à la base. ‘’Cette situation doit changer’’, a invité le commissaire Ibrahima Diémé. Selon lui, ‘’il faut que les mines servent à nos États et qu’il y ait une certaine traçabilité au niveau de nos États’’. ‘’Pour construire une mine, il faut entre 250 milliards et 270 milliards de F Cfa. Nos États qui font face à plusieurs problèmes n’ont pas, pour la plupart, les moyens de financer leur exploitation. Mais, il faut qu’on sache ce qu’on fait des recettes minières’’, a noté M. Diémé. |
ALIOU NGAMBY NDIAYE