Les prévisions de la Banque Mondiale sont deux fois supérieures à celle des experts de l'Onu.
C'est un petit chiffre qui pourrait faire beaucoup de dégâts. La Banque Mondiale a révélé dans un rapport publié dimanche soir que la température de la Terre pourrait augmenter de 4 degrés d'ici à la fin du siècle.
Un réchauffement deux fois plus élevé que celui prévu dans le dernier rapport des experts de l'Onu (le Giec) puisque ces derniers tablent en moyenne sur une hausse des températures de 2 degrés d'ici la fin du siècle.
Et la différence est grande : vagues de chaleur, sécheresse, multiplication des cyclones tropicaux, inondations de zones côtières, baisses des stocks de denrées alimentaires, écosystèmes et biodiversité attaqués... C'est le scénario catastrophe envisagé par la Banque mondiale dans les années à venir, précisant que le réchauffement aurait lieu "même si les pays respectent leurs engagements actuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre".
Le rapport d'experts estime que les pays les plus pauvres seraient les plus touchés : la région méditerranéenne subtropicale, l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient pourraient connaître une hausse des températures estivales mensuelles supérieure à 6 dégrés . Or, "chaque journée où la température atteint 30 degrés réduit les rendements de 1% pour une culture pluviale en l'absence de sécheresse", fait remarquer le rapport.
En conséquence, la sécheresse, par exemple, progresserait jusqu'à concerner 44% des terres cultivées contre 15,4% actuellement. Parmi les effets redoutés d'un tel réchauffement : des rendements agricoles qui diminueraient encore plus fortement, et des millions de personnes potentiellement privées de nourriture.
Yahoo