Ban ki-moon apelle au dialogue
Le secrétaire général des Nations-unies, Ban Ki-moon, a remis son rapport sur le Mali au Conseil de sécurité de l'ONU dans lequel il souligne la nécessité de favoriser le dialogue avant toute intervention armée au Mali. Dans le même temps, le secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), Bilal Ag Achérif, était en visite à Paris pour rencontrer les autorités françaises.
S'il y a seulement quelques semaines une intervention militaire ouest-africaine au Mali semblait imminente, elle s'éloigne désormais chaque jour un peu plus. Après les États-Unis qui remettent en doute l'efficacité du dispositif militaire proposé par le Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), c'est à présent le rapport de Ban Ki-moon, transmis au Conseil de sécurité, qui en freine les ardeurs.
Tout en reconnaissant que « la force militaire sera nécessaire » contre les jihadistes, le secrétaire général des Nations-unies invite à la prudence, arguant du fait que l'usage de la force pourrait « ruiner toute chance d’une solution politique négociée à cette crise, qui reste le meilleur espoir d’assurer la stabilité à long terme au Mali ». « L'accent doit être mis sur le dialogue politique », incluant les Touaregs, insiste le rapport.
Un rapport qui intervient alors que Bilal Ag Achérif, secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et président du conseil transitoire de ce groupe rebelle, est en visite à Paris depuis le 21 novembre. Le chef de file des indépendantistes touaregs s'est entretenu dès le 22 avec le représentant spécial de la France pour le Sahel, Jean-Félix Paganon, au Quai d'Orsay. « C'était important pour nous de faire comprendre notre vision : il faut une solution politique aux questions qui nous opposent au Mali. Ensuite, on pourra mettre au point un plan efficace pour chasser définitivement les jihadistes qui se sont installés dans l'Azawad ».
J.A