Les toilettes mises à la disposition des clients et visiteurs et acteurs de la 21e Fidak sont-elles propres ? Question de goût, les avis divergent forcément. Reportage.

Des va-et-vient à l’entrée de la grande salle de la foire. Chacun vaque à ses occupations. Des stands bien équipés et propres constituent le décor des pavillons. A côté de chaque stand se trouvent de jeunes hommes et filles regroupés en petits groupes de six personnes maximum. Chacun porte un gilet vert fluo floqué du logo BATIMEX. Ils sont chargés du nettoiement et de l’assainissement des lieux.

Interrogé, Mamadou Ibra Lo, chef de l’équipe du pavillon A, se prononce sur le système de nettoiement qui a été mis en place pour assurer la propreté de la foire au cours de la quinzaine. «Nous travaillons par équipe tous les jours. Il y en a qui viennent le matin de 8 heures à 16 heures. Les autres assurent le quart du soir (16h-22h). Les week-ends, nous terminons à 20 heures. Notre travail consiste à assurer la propreté des pavillons, en ramassant les ordures et en les mettant dans des poubelles. Ensuite, nous nettoyons les voies dégagées et les axes. A l’entrée des toilettes se trouvent des dames qui nettoient après chaque passage. Elles sont relayées, chaque heure’’.

Vers 20 heures, avant la descente, les équipes du soir font le tour des pavillons pour ramasser toutes les poubelles à l’intérieur et au dehors. C’est l’entreprise BATIMEX qui a gagné le marché de l’entretien et du nettoiement de la 21e édition de la foire. Cependant, ce travail n’est pas de tout repos, ainsi que le révèlent les travailleurs. ‘’Certains critiquent l’état des toilettes, en disant qu’une odeur se dégage des toilettes, mais nous n’y sommes pour rien. Vous voyez bien qu’il n’y a pas d’aération. L’air ne circule pas, donc obligatoirement l’odeur des urines reste. Parfois aussi, des personnes ayant de mauvaises habitudes peuvent trouver les toilettes propres, mais en partant, elles les laissent dans un état pitoyable. Un nombre incalculable de personnes entrent dans les toilettes par heure. Néanmoins, nous essayons de faire de notre mieux. Nous pouvons dire que nous assurons», explique Mamadou Lo, l'air sérieux.

Du côté des usagers, les avis sont partagés. Nafi est vendeuse au stand RDV. Elle apprécie le travail des équipes de nettoyage. «Les toilettes sont propres. À chaque fois que j’y entre, je suis à l’aise. Bravo aux agents qui s'en occupent chaque jour.» Certaines personnes interrogées ont abondé dans le même sens. Par contre, d’autres trouvent que les toilettes ne sont pas bien tenues.

C’est le cas de ces deux jeunes filles portant des tee-shirts blancs à l’effigie de leur société. «Les toilettes de la foire sont sales, parfois je n’ai même pas envie d’y aller, mais comme il est difficile de s'en passer... Nous passons toute la journée ici, tous les jours. C’est désolant», fustige l’une d’elles. L’autre renchérit : «dès que tu t’approches des toilettes, tu ne peux plus respirer et ce n’est pas bon pour notre santé. Nous sommes exposés. Les responsables de la foire doivent veiller à l’hygiène des exposants...»

AÏDA DIÈNE

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