Les sujets politiques en exergue
Les sujets politiques, par moments connectés à des "affaires", semblent les plus en vue lundi dans la livraison de la presse quotidienne, avec en prime des informations faisant étant d'une "cassure", à Thiès, entre le parti Rewmi de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck et l'Alliance pour la République (APR), la formation du chef de l'Etat, Macky Sall.
"Des jeunes qui ont été démarchés par un ministre appartenant au camp de Macky Sall et qui voulaient organiser une conférence de presse pour annoncer leur départ vers l'APR, ont été attaqués par des jeunes favorables au maire de Thiès. Empêchant la conférence de presse de se tenir", rapporte La Tribune.
"Macky divise la maison d'Idy", souligne le journal via sa manchette, avec comme illustration deux photos postées côte à côte, représentant les deux responsables politiques présentées comme des adversaires. "Les relations déjà très tendues entre l'Alliance pour la République (APR) de Macky Sall et Rewmi d'Idrissa Seck se sont exacerbées au cours du week-end", reprend La Tribune.
"Le contentieux qui oppose Macky Sall à Idrissa Seck va certainement être vidé un jour. Les deux +frères+ ont été éduqués dans la même concession, ont longtemps vécu côte à côte à la maison du père avant de la quitter", explique le même quotidien, avant d'ajouter : "Fortune diverse pour deux hommes : l'un est aujourd'hui président de la République, l'autre a participé sensiblement à son sacre".
Le Populaire, également, explique que la ''cassure'' évoquée a été provoquée par "le débauchage de jeunes rewmistes par les apéristes qui a fini en bagarre". Il rapporte ensuite que "Les rewmistes mettent Macky (Sall) en garde et préparent la riposte".
"Le désamour entre Rewmi de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck et l'Alliance pour la République (APR) du président Macky Sall n'a jamais fait l'ombre d'un doute. C'est un secret de polichinelle que le compagnonnage entre les deux formations politiques susmentionnées est de façade et que leur leader respectif ont toujours eu des relations plus ou moins heurtées", commente Le Populaire.
"Le Rewmi et l'APR ne semblent pas vivre le parfait amour. Hier (dimanche), leurs militants se sont donnés en spectacle à Thiès. Le pouvoir comme dit-on souvent, ne se partage pas. Au rythme où vont les choses, il y a fort à parier que l'on achemine inéluctablement vers un clash dans la coalition Bennoo Bokk Yaakaar", insiste Direct Info, à l'appui de sa manchette intitulée "Ouverture des hostilités entre remis et l'APR".
Le journal Libération revient sur les ‘’mystères’’ de l’affaire Aïdara Sylla, du nom de cet ancien député du Parti démocratique sénégalais (PDS), dont le nom est cité dans la traque des biens mal acquis. Aïdara Sylla est présenté comme le ‘’transporteur’’ de valises de l’ancien président Abdoulaye Wade.
‘’Des curiosités, les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC) en ont déniché lors de l’enquête sur les 5,2 milliards de FCFA en chèques remis par l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade’’, rapporte le journal.
‘’Non seulement Aïdara Sylla dit attendre des +instructions+ pour remettre une grande partie de la somme à des tiers, mais aussi tous ses comptes sont déjà déficitaires et ses bureaux, sis au centre-ville, ne le sont que de nom. Rien que…..des plans sur les lieux’’, écrit-t-il.
Mais au même moment, Le Pays au quotidien juge lui que l’arrestation de l’homme d’affaires et politicien, relève d’un ‘’pétard mouillé’’. Il tente sur cette base de revenir sur le parcours (enfance, activités professionnelles et politiques) d’Aïdara Sylla, en suggérant qu’il a été à tort présenté comme un prête-nom de Me Abdoulaye Wade et un blanchisseur d’argent.
‘’La success-story de Aïdara Sylla’’, affiche ainsi le journal, évoquant le parcours de celui qui réussit à accéder à une ‘’réussite fulgurante en partant de la vente de pain, pour devenir notamment un ‘’expert foncier qui vendra à plusieurs individus devenus des personnalités, les terrains qui abritent leurs maisons actuelles’’.
Le Quotidien, pour sa part, part de l’affaire Aïdara Sylla pour tenter de mettre à jour ‘’une véritable valse de milliards dans les comptes de Abdoulaye Wade ouverts entre Paris, Djeddah, Nouakchott, Dubaï, etc.’’
‘’Les interrogatoires de Aliou Aidara Sylla et les documents saisis par les policiers ont révélé que l’ancien président, Abdoulaye Wade, est au centre de toutes les transactions. Aliou Aïdara Sylla a été fort bavard devant les enquêteurs de la DIC (Division des investigations criminelles)’’, écrit le journal.
‘’Arrêté dans la nuit du 31 décembre 2012 au 1er janvier 2013 à l’aéroport de Dakar où il a débarqué en provenance du Maroc avec 5 chèques, dont deux de plus de 2 milliards de francs CFA signés des mains de l’ex-président du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, l’ancien député libéral, Alioune Aïdara Sylla est soupçonné de diableries de toutes sortes’’, note également L’Observateur.
L’As creuse le même sillon, celui de l’enquête pour enrichissement illicite visant des responsables de l’ancien régime. Le journal annonce ainsi que le maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé, ‘’ne déférera pas devant la commission ad hoc’’ mise en place dans le cadre de la procédure de levée de l’immunité parlementaire de certaines personnalités mises en cause.
‘’Convaincu que les dés sont déjà pipés, le député-maire de Ziguinchor a décidé de ne pas se défendre et d’adopter la politique de la chaise vide demain mardi, à l’occasion des travaux de ladite commission. De sources proches de son entourage, non seulement il ne se présentera pas devant la commission, mais encore il exclut totalement de se faire défendre par un avocat ou un de ses collègues députés’’, rapporte l’As.
Avec cette procédure de levée de l’immunité parlementaire de certaines personnalités de l’ancien régime (Oumar Sarr, Ousmane Ngom, Abdoulaye Baldé), le président de l’Assemblée nationale, Moustapaha Niasse, ‘’tient sa revanche’’, souligne Walfadjri quotidien.
‘’Celui qui a failli subir le même sort de la part des députés du PDS en 2002 pour avoir accusé Wade de détournement de 6 milliards de la SONACOS, va savourer, sans doute, sa revanche du haut de son perchoir’’, écrit l’aîné des quotidiens du groupe Walfadjri.
Aps